Conférence-débat : plus d’une heure d’édification sur l’histoire et la culture du royaume Téké

Samedi, Octobre 5, 2019 - 19:30

Organisée par le Centre culturel russe (CCR) en collaboration avec la Confédération générale Téké, cette conférence-débat sur le thème « L’histoire et la culture du royaume Téké » ponctuée par une exposition, a été organisée à l’occasion de l’anniversaire de la fondation de Brazzaville.

Cette conférence-débat qui est intervenue après la double cérémonie de l’anniversaire de la Fondation de Brazzaville et du Mémorial Pierre Savorgnan de Brazza, ainsi que l’exposition intitulée « Brazzaville à travers les timbres postaux », a connu la participation des représentants de la Cour royale Téké, de plusieurs chercheurs, ainsi que des plusieurs ambassadeurs en poste au Congo.

Dans son mot de bienvenu, au cours de cette conférence-débat, l’ambassadeur de la Fédération de Russie au Congo, G. You. Tchepik, a tenue à marquer de son empreinte, la commémoration des 139 ans de la Fondation de Brazzaville. Il a rappelé que les Tékés enseignent par leur histoire, les valeurs telles que, la sagesse, le travail, la paix. G. You. Tchepik, a souligné également l’importance pour les diplomates étrangers d’étudier l’histoire et la culture du pays d’accueil, pas en dernière instance.

En effet, pendant plus d’une heure, les conférenciers ont éclairé la lanterne de l’auditoire sur l’histoire et la culture du royaume téké. La présidente de la Fédération générale Téké, coordonnatrice du groupe de travail Les héritiers du royaume Téké, Eugénie Opou, a quant à elle, expliqué les rites et traditions tékés. « Aujourd’hui nous sommes le 03 octobre 2019 et c’est le 139è anniversaire de la fondation de Brazzaville. Il y a un lien avec le royaume téké, parce que c’est le 10 septembre 1880 que le traité a été signé entre De Brazza et le roi Ilôh 1er, à l’issue duquel, le 3 octobre 1880 Brazzaville est née. »

Eugénie Opou, a mis également un accent particulier sur la symbolique de la couleur rouge et les mots identitaires tékés. La couleur rouge pour elle symbolise la sagesse, le comportement, le pouvoir naturellement.

Bélinda Ayessa, directrice générale du Mémorial Pierre Savorgnan de Brazza, et marraine de cette conférence-débat, a vanté la diversité culturelle du Congo en mettant en lumière le lien entre l’explorateur Pierre Savorgnan de Brazza et le peuple Téké. Elle a déclaré qu’à la suite de Pierre Savorgnan de Brazza, historiens et anthropologues se sont intéressés avec une acribie avéré à l’histoire et à la culture Téké.

« Je pense aux travaux pionniers de Pierre Bonnafé et Jan Vansina ou Marie-Claude Dupré, suivis plus tard par d’éminents chercheurs de notre pays. Ce qu’ils mettent à notre disposition et que nous avons le devoir de transmettre aux générations futures, c’est le viatique d’un peuple, c’est-à-dire ce qu’il porte avec lui, coûte que vaille, lorsqu’il traite des choses de la vie : la mort, la maladie, la fête, l’éducation, l’agriculture, l’exercice du pouvoir, les rites de passage, etc. »

Avant d’ajouter que dans son organisation et son rayonnement, le royaume Téké représente l’archétype d’une manière d’être et de vivre toujours transmissible. Sa longévité historique et sa permanence structurale sont le socle sur lequel s’appuient celles et ceux qui veulent maintenir le lien instructif entre tradition et modernité. Pour elle, cette conférence-débat a donné l’impulsion d’un apprentissage renouvelé et ravivé des cultures congolaises. « Ainsi s’inventent les dispositions de notre capacité à vivre au présent et à constituer la mémoire de l’avenir. »

Les participants ont exprimé leurs remerciements au CCR pour avoir accepté d’abriter cette activité.

A l’issue des débats la coordonnatrice du groupe de travail Les héritiers du royaume téké a guidé l’excursion autour de l’exposition consacrée à la fondation de la ville de Brazzaville. Cette exposition sur l’histoire et la culture du royaume Téké et la fondation de la ville de Brazzaville va durer une semaine. La visite des écoles et universités de Brazzaville est vivement souhaitée.

Bruno Okokana
Légendes et crédits photo : 
Photo : Eugénie Opou, Bélinda Ayessa, les ambassadeurs lors de la conférence-débat (Photo Irina Belyaeva)
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