Célébration : aucun signe n’annonce la journée du handicap à Pointe-Noire

Lundi, Octobre 7, 2019 - 14:15

Le 9 octobre de chaque année, la communauté internationale célèbre la journée mondiale du handicap. Cependant, aucune banderole ni affiche n’annoncent ladite journée dans la ville océane, mais des citoyens sont conscients de cette journée

Interrogé sur la raison d’être de cette journée, une personne vivant avec handicap habitant la ville de Pointe-Noire qui a requis l’anonymat s’est proposé de parler du projet de Convention internationale globale et intégrée pour la promotion et la protection des droits et de la dignité des personnes handicapées. Elle a tout de même signifié qu’il règne une confusion dans la tête de nombreuses personnes, notamment le 9 octobre et le 3 décembre qui sont respectivement deux journées mondiales consacrées à la situation des personnes handicapées. La première date est celle du handicap et la deuxième date est celle de la personne vivant avec handicap.

« Pas de confusion entre les deux dates que sont le 9 octobre et le 3 décembre qui sont bien sûr consacrées aux personnes handicapées, mais la première célèbre parle du handicap et la deuxième consacrée à la personne vivant avec handicap. L'association handicap international est à la pointe de ce combat et, si l’action de Handicap International se poursuit contre les mines antipersonnel et les bombes à sous-munitions, les droits des personnes handicapées constituent désormais un axe de lobbying au cœur de ses activités. Cette association participe activement avec les Etats et d’autres membres de la société civile au processus d’élaboration de la Convention internationale globale et intégrée pour la promotion et la protection des droits et de la dignité des personnes handicapées, initiée en 2001 par l’assemblée générale des Nations unies ».

 Ce processus permet de travailler à la mise en place d'une Convention en faveur de la reconnaissance des droits pour les personnes handicapées. Pour ce handicap, cette Convention favorisera la prise en compte du handicap par les gouvernements et permettra ainsi d’assurer la jouissance pleine et entière par les personnes handicapées, sur un pied d’égalité, de tous leurs droits de l’homme et de toutes leurs libertés fondamentales, ceci conformément à l’article 1 de la Convention.

 Parlant de la situation de la personne handicapée au Congo-Brazzaville, une autre personne vivant avec handicap s’est réjouie des efforts fournis par le gouvernement de la République afin de soulager la personne vivant avec handicap en résolvant tant soi-peu certaines questions d’intérêt crucial leur concernant. Ainsi donc pour cet orateur, après un premier document couvrant la période 2013-2016, le gouvernement congolais avait lancé une série d’activités retenues dans le programme de la Politique nationale d’actions sociales (PNAS) qui s’étend de  2018-2022

L’objectif visé par la PNAS étant de fournir à l’ensemble de la population un socle de protection sociale non contributive, c’est-à-dire un paquet de mesures de base en vue de réduire la vulnérabilité des ménages et des individus, de les aider à mieux gérer les risques sociaux et de leur garantir la dignité humaine. On note qu’en en 2009, le gouvernement avait engagé le Congo dans son plan d’actions national pour les personnes handicapées en tant que cadre de conception, de mise en œuvre, de suivi et d’évaluation collective mobilisant tous les partenaires, notamment l’Etat, les personnes handicapées elles-mêmes, les confessions religieuses, les ONG et associations ainsi que les bailleurs de fonds.

Dans la même optique de recherches des solutions aux problèmes des personnes vivant avec handicap, le Congo avait institué, dans sa nouvelle Constitution, un Conseil consultatif des personnes vivant avec handicap. En effet, le projet de loi organique est en cours d’adoption au Parlement. Ces textes et organes renforcent donc les droits de la personne vivant avec handicap au Congo pour une société juste, équitable et résiliente, sans exclusive dans un monde en pleine mutation  

Notons que de sources sures, on signale que, malgré la crise que le Congo vit actuellement, la modernisation des structures de réadaptation est une chose réelle, notamment l’Institut psychopédagogique, l’Institut national des aveugles du Congo, l’Institut des jeunes sourds de Brazzaville, l’Institut des déficients auditifs de Pointe-Noire, le Centre national de réadaptation professionnelle des personnes handicapées.

 

 

 

 

 

 

 

Faustin Akono
Légendes et crédits photo : 
Images, personnes vivant avec handicap
Notification: 
Non