L'événement a été célébré, le 7 octobre, avec un accent particulier sur le droit fondamental de tous d’avoir une habitation convenable et vivre dans un environnement sain.
C’est par sa résolution 40-202, du 17 décembre 1985, que l'assemblée générale des Naions unies a décidé de faire du premier lundi du mois d'octobre de chaque année, une Journée mondiale de l'habitat. L'objectif est de rappeler à la communauté internationale sa responsabilité collective dans l'avenir de l'habitat humain et de l'urbanisation durable afin de réduire la pauvreté en milieu urbain.
A l'occasion, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a déclaré: « Les solutions commencent par des mesures modestes que chacun et chacune d’entre nous peut prendre pour changer le mode de fonctionnement de nos villes. Nous devons réduire la quantité de déchets que nous produisons et en même temps, commencer à considérer ces déchets comme des ressources précieuses qui peuvent être réutilisées et recyclées, y compris pour produire de l’énergie ».
Selon l’expertise du Programme des Nations unies pour les établissements humains (ONU-Habitat), cent millions de personnes ne représentent que 10 % de la population mondiale vivant dans les bidonvilles. Et, en 2050, trois milliards de personnes vivront dans un taudis urbain si aucune action n'est entreprise.
« L'urbanisation durable est un enjeu majeur de développement durable dans un monde où la population urbaine croît à un rythme exponentiel. En 1950, un tiers de la population mondiale vivait en ville », a déclaré l’ONU-Habitat, en ajoutant que les villes sont désormais les centres économiques, les pôles d’emplois et sont considérées comme les lieux de possibilités de réussite et de création de richesse. Mais, elles génèrent des situations de pauvreté, de pollution, des problèmes sanitaires et de la criminalité.
« Dans beaucoup de pays en voie de développement, les habitants des bidonvilles représentent plus de la moitié de la population et n'ont pas accès l'eau potable, aux sanitaires et à un logement convenable », a conclu ONU-Habitat, avant de rappeler que pour satisfaire les besoins de la population mondiale ces vingt-cinq prochaines années, il faudrait construire dans le monde quatre mille logements par mois.
Un moment de sensibiliser aussi la population aux effets négatifs des déchets
Pour l’organisation onusienne, le monde doit arriver à avoir des villes inclusives, sûres, résilientes et durables. Pour ce faire, les gouvernants ont intérêt à mettre sur pied des politiques nécessaires, capables de promouvoir les technologies de pointe pour la gestion durable des déchets afin de parvenir à des villes saines, sans déchets qui continuent d'avoir des effets dévastateurs sur le climat, la santé publique et l'environnement. Mais, pour y arriver, des technologies accrues sont nécessaires car elles disposent d'un potentiel considérable et peuvent améliorer les conditions de vie des individus.
« Les technologies de pointe, telles que l'automatisation, la robotique, les véhicules électriques, les technologies liées aux énergies renouvelables, la biotechnologie ou l'intelligence artificielle peuvent transformer la sphère sociale, l’économie et l’environnement. Elles peuvent aussi offrir des solutions adaptées, novatrices, moins coûteuses, plus rapides et faciles à mettre en œuvre au quotidien les techniques de gestion des déchets », a précisé l’ONU.