Diversification de l'économie : le Congo entend s’inspirer du savoir-faire belge

Jeudi, Octobre 10, 2019 - 17:30

Une cinquantaine de chefs d’entreprise belges séjourne à Brazzaville pour découvrir le potentiel économique du pays. Lors d’une rencontre présidée par le Premier ministre, Clément Mouamba, le 10 octobre, les hommes d’affaires des deux pays ont exprimé leur intention de travailler ensemble.

«  Comment relever le défi de la diversification économique : le savoir-faire belge », c’est le thème des échanges qui ont permis aux deux parties de cibler des secteurs à fort impact socio-économique. Il s'agit notamment de l’agriculture et la planification agricole, de l’élevage à travers la transformation de la viande, de l’énergie, du numérique, de la logistique, du tourisme, des transports dont l'axe Pointe-Noire- Bangui, du traitement des déchets, de la formation,  de la santé, du bois.

Parmi les cinquante-cinq chefs d’entreprise belges, beaucoup découvrent pour la première fois le marché congolais et il y en a d’autres qui ont eu des contacts avec les opérateurs économiques locaux par le biais de la Chambre de commerce et des métiers de Brazzaville. Enfin, ceux qui sont déjà présents espèrent accroître leurs activités sur place.

Mais pour la délégation des investisseurs ainsi que leur chancellerie, les efforts en matière d’amélioration du climat des affaires, de promotion du secteur privé, de maintien de la paix et de sécurité constituent des conditions essentielles. Selon la cheffe de la délégation des opérateurs économiques belges, Isabelle Grippa, il s’agit d’un partenariat gagnant-gagnant que son équipe espère nouer avec le Congo.

« L’expertise et le savoir belges dans ces domaines économiques cités ne sont plus à démontrer. Je ne doute pas un seul instant que cette mission économique aboutira à la signature de plusieurs contrats de partenariat. Concernant le potentiel du Congo, nous faisons partie de ceux qui font le routeur de l’économie congolaise, notamment l’industrie pétrolière et les mines », a souligné la directrice générale de l'Agence pour l’entrepreneuriat de Belgique.

Améliorer le climat des affaires pour mieux séduire

L’exécutif congolais a placé le secteur privé au cœur de sa politique de développement, l’obligeant à observer les exigences de Doing business sur les facilités à faire les affaires. Dans ce sens, le président de la Chambre de commerce, Paul Obambi, a invité le gouvernement à accélérer ses réformes afin de mieux séduire les investisseurs.

Pour le Premier ministre, l’arrivée des acteurs belges un mois après  la tenue à Brazzaville du forum Investir en Afrique démontre non seulement la qualité des relations entre Brazzaville et Bruxelles, mais également l’attractivité de son pays aux yeux des investisseurs étrangers.

« Le gouvernement va mettre en exergue des efforts inlassables en vue d’améliorer le climat des affaires. Oui. Le climat des affaires au Congo est mauvais, mais nous avons des efforts à fournir pour l’améliorer. Notre position au niveau du classement Doing business devrait s’améliorer dans un horizon très rapproché », a admis Clément Mouamba, ajoutant qu’un défi consistera à garantir la stabilité du pays.  

Le niveau d’échanges commerciaux à relever    

En effet, les relations économiques et commerciales entre la Belgique et le Congo pèsent deux cents millions d’euros par an, soit cent cinquante millions pour l’exportation des biens de la Belgique vers le Congo et cinquante millions pour l’exportation des marchandises du Congo vers la Belgique.

Aujourd’hui, le stock des exportations belges est constitué de matériel de transport, d'engins mécaniques, de produits chimiques, tandis que le Congo exporte vers la Belgique essentiellement des hydrocarbures et du bois. D’après nos sources, une bonne partie des produits belges n'est pas constituée de biens produits en Belgique, mais simplement exportés à partir de ses installations, notamment du port d'Anvers.

 

 

Fiacre Kombo
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