Les deux parties ont signé, le week-end dernier, un accord de partenariat pour la diffusion des données fiables des ressources forestières mondiales.
L'accord dont l’objectif principal est d'améliorer les statistiques mondiales sur les ressources forestières et leurs évolutions permettra de mettre en place un projet d’une valeur de trois millions de dollars pendant trois ans, soutenu par l'Initiative internationale pour le climat et les forêts de la Norvège (Nicfi). Il autorisera à la FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) d'organiser plusieurs événements destinés à développer les capacités des experts du secteur forestier issus des pays en développement, en leur offrant des formations pratiques.
Ces formations se focaliseront sur la télédétection par satellite qui sera utilisée pour collecter des données qui serviront à produire de nouvelles estimations sur les zones forestières, sur la biomasse, sur les stocks de carbone et sur leurs évolutions de manière générale au niveau régional et mondial, en se fondant notamment sur une méthodologie commune.
En effet, pour les initiateurs, ce projet à caractère international s’inscrit dans le cadre de l'évaluation des ressources forestières de la FAO, une institution responsabilisée à collecter les informations forestières de deux cent trente-six pays et territoires.
« Les données fournies par les pays sont indispensables à l'élaboration des évaluations de nos forêts. Mais, pour ce faire, il faut les améliorer afin de les rendre plus actualisées, complètes et faciles d'accès. Cela ne pourra aussi être possible qu’avec la mise en œuvre de ce projet. Car, à travers le projet, la FAO contribuera au développement des capacités des pays et leur donnera de nouveaux outils qui devraient leur permettre de collecter, d'analyser et de faire le compte rendu des informations liées aux forêts de manière transparente », a déclaré la responsable de la division des ressources et des politiques forestières à la FAO, Tiina Vahanen.
Des statistiques plus transparentes pour la gestion durable de nos forêts
Selon les animateurs de ce projet, l’idée de le mettre en œuvre fait suite au constat selon lequel, les forêts contribuent de manière directe ou indirecte aux vies et aux moyens d'existence d’environ un milliard de personnes et sont essentielles au développement durable. Ainsi, pour les contrôler, des informations à propos doivent être fiables et des statistiques plus transparentes. Car, l'ampleur et le rythme de la déforestation actuels sont alarmants et contribuent aux émissions mondiales de gaz à effet de serre à plus de 10%. Ainsi, si elles sont gérées de manière durable, les forêts seront essentielles aux initiatives visant à lutter contre le changement climatique. D’autant plus que les forêts tropicales capturent et stockent d'énormes quantités de carbone et abritent plus de 80% de la biodiversité terrestre.
« Améliorer les informations forestières mondiales destinées à élaborer les politiques et les décisions prises à différents niveaux est essentiel. Ceci, afin de protéger et de gérer ces forêts de manière durable. Et cela ne peut être fait que si des informations actualisées sont disponibles. D’où, la nécessité de ce projet qui nous aidera à améliorer la capacité des experts des pays à collecter, à analyser et à communiquer les informations relatives aux forêts », concluent les signataires de l’accord.