La machine fabriquée à la main à base de tôles est une nouvelle invention du Congolais Tsengué Tsengué. Elle est constituée d’une ligne de défibrage industriel servant principalement à retirer les fibres de manioc.
Le processus de défibrage est une opération qui entre dans le procédé de la fabrication du manioc communément appelé « chikwague ou moungouélé ». En effet l’outil est un ensemble de deux machines à savoir le défibreur avec une longueur de 3m et 2m80 de hauteur ainsi que la nourrice avec 5m de long et une hauteur variable allant de 3 à 4m.
En ce qui concerne la nourrice, elle n’est qu’un accessoire qui vient nourrir le défibreur en lui-même. « La machine servira à traiter le manioc. Sa capacité de production peut aller jusqu’à quatre tonnes par heure. En effet nos compagnes sont en train de se dépeupler il y’a de moins en moins de mains d’œuvre paysanne pour fabriquer le manioc. Avant nos mamans le faisait mais maintenant elles s’y désintéressent. Pour cela il nous faut trouver d’autres moyens pour perpétuer nos habitudes alimentaires » a indiqué le représentant d’une coopérative agricole congolaise basé à Nkayi (Agrocoop), Pierre Mandombi
Avec l’aide d’un seul ouvrier, l’inventeur n’a eu besoin que de trois outils pour la conception de cette machine notamment d’un poste à souder, d’une meuleuse (outil servant à découper) et d’une perceuse. Et cela lui a couté pas plus de quatre cent mille francs CFA
« Cet équipement est un prototype qui à couter chèr parce qu’il y’a beaucoup d’ingénierie et en principe on l’amortie sur plusieurs équipement car il y’a une étude de fond qui nécessite d’être fait » a indiqué Tsengué-Tsengué
Comme tout travail fait à la main, l’inventeur a fait face à des difficultés au cours de la fabrication de ce prototype. « Les difficultés rencontré lors de l’invention de cette machine sont nombreuses, les conditions dans laquelle j’ai travaillé ont été extrêmement stressant pour moi et ce par manque d’espace» a-t-il déclaré
En outre, Tsengué tsengué a appelé les jeunes de l’enseignement technique et professionnel à plus d’implication dans leurs formations afin d’être à la hauteur des attentes et exigences du métier. « Nos jeunes ne sont pas formé de façon à se montrer au niveau qu’exige le travail. Pour cela le ministère de l’enseignement devrait plus miser sur la qualité de formation qu’ils reçoivent. Aussi Nous devons montrer à nos jeunes étudiants qu’avec peu de financement l’on peut être capable de commencer une activité et de la pérennisé. » a-t-il affirmé
Soulignons que, pour certaines femmes la fabrication du manioc demande beaucoup de travail pour de trop longues heures. A cet effet, la machine allégera la tâche des femmes qui n’auront à recueillir la pâte blanche homogène pour la fabrication du manioc.