L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a lancé, le 21 octobre, la procédure d’élection de son nouveau directeur général, qui doit également contrôler les activités nucléaires de l’Iran. Deux diplomates, notamment l’Argentin Rafaël Grossi et le Roumain Cornel Feruta se disputent désormais le poste.
Dans un communiqué, l’AIEA a indiqué avoir procédé, le même jour, à deux tours de scrutin au terme desquels les deux candidats étaient au coude à coude, aucun d’eux n’ayant pu réunir les deux tiers des voix des trente-cinq Etats membres du Conseil des gouverneurs de l’agence nécessaires pour être élu.
L’ambassadeur argentin en Autriche et expert des questions nucléaires, Rafaël Grossi, a obtenu quinze votes au premier tour contre quatorze au Roumain Cornel Feruta.
Au second tour, l’actuel directeur de l’AIEA par intérim, le candidat soutenu par Bucarest, a obtenu dix-sept votes contre seize pour Rafaël Grossi. « En l’absence d’une telle majorité, la procédure de vote va continuer » dans le but qu’un candidat se démarque, a indiqué l’agence de l’ONU.
Au départ, quatre candidats ont pris part au processus de sélection, mais après un vote exploratoire informel, la Slovaque Marta Ziakova, actuelle présidente de l’autorité nucléaire de son pays, s’était retirée de la course. Le Burkinabè Lassina Zerbo, arrivé troisième après le vote, a été également mis hors course.
Les candidats restés en lice seront départagés incessamment, parce que l’AIEA doit se trouver un nouveau patron, au plus tard fin octobre en vue d’une prise de fonctions en janvier 2020.
Le nouveau directeur qui sera élu succèdera au Japonais Yukiya Amano, mort en juillet dernier à 72 ans, après avoir dirigé l’institution depuis 2009. En attendant la fin du processus, deux sources diplomatiques ont indiqué que du fait de la complexité du vote, l’élection ne pourrait être tranchée qu’en novembre.
L’AIEA, dont le siège se trouve à Vienne, joue un rôle central dans la lutte contre la prolifération nucléaire en vérifiant que les pays membres du Traité de non-prolifération respectent leurs engagements en la matière. L’agence qui rassemble cent soixante-onze États est aussi chargée du suivi des engagements de l’Iran au titre de l’accord nucléaire de 2015, une responsabilité stratégique dans le contexte actuel de tensions entre Téhéran, Washington et les capitales européennes.