Dans l’intention affichée de Vladimir Poutine pour aider les Africains à résoudre eux-mêmes les problèmes existants, les femmes africaines ont participé aux assises qui viennent de se tenir à Sotchi, du 23 au 24 octobre. La Congolaise Vanessa Claude Ngakosso-Mavila se trouvait parmi les panélistes de l’une des tables rondes.
Du constat des organisateurs du sommet, il est établi que dans le domaine de l’humanitaire, une majorité de femmes est dotée de la capacité à écouter, à accueillir et à s’ouvrir généreusement aux autres. Elles s’occupent charitablement de leurs prochains et sont garantes du maintien des liens familiaux et fraternels. Dans la société, elles s’évertuent à accompagner les plus faibles. Par obligation naturelle, elles font également face aux inévitables défis quotidiens du premier chant du coq au coucher du soleil.
L’aide humanitaire d’urgence et à long terme telle qu’elles l’ont établie comprend, outre la nourriture et un abri, des fournitures médicales et un soutien logistique. Au cours de ce sommet, les initiatives et projets humanitaires dans le monde entier et les moyens d’accroître l’aide et la coopération humanitaires ont été largement débattus.
Les femmes sont souvent les premières à venir à la rescousse et peuvent servir d’agents pour un changement global. Selon des études, elles représentent 75 % des employés des organisations à but non lucratif. Cependant, leur nombre dans les postes à responsabilité est encore faible.
De ce fait, une des tables rondes du 24 octobre, à la tribune du sommet Russie-Afrique, était dédiée à la participation des femmes. Vanessa Claude Ngakosso-Mavila, présidente de la Fondation Eboko, a eu l’occasion de parler des actions qu’elle mène au Congo conjointement avec d’autres femmes. Elles contribuent au maintien de la paix et de la sécurité en Afrique et visent à la mise en place un projet intitulé « Lukolo lwa kidzunu mpe twa beno mou kimvuka, littéralement en lari, « L’école de la paix et du vivre ensemble ». Car, « l’aide humanitaire devrait être le prétexte pour sauvegarder les liens entre les humains » estime la présidente de la Fondation Eboko.
« C’est un projet de retour à la source du fondement pour renouer avec nos valeurs ancestrales, malheureusement en perdition », regrette la Congolaise. Et de rappeler que ces valeurs émanaient de des parents et arrière-grands-parents soucieux de les préserver et de les transmettre autour du « mbongui », l’arbre à palabre. L’objectif visé était de renouer avec les concepts de « buzitu, lembama, et luzolo » en appui des fondements du « Tchimuntu ».
Chacune des femmes africaines de la diaspora et celles résidant en Afrique travaillent dans leur lieu de résidence mais en concertation pour l’élaboration d’un programme scolaire destiné à l’enseignement de la non-violence. Dans cette lutte, elles s’impliquent pour une campagne de sensibilisation dans les écoles.
« Notre ferme volonté, en collaboration avec des retraités des Nations unies et des universitaires avec qui nous travaillons déjà, ensemble, est de prôner la culture de la paix et du vivre ensemble par l'éducation. Mais également de contribuer à la réinsertion des jeunes désœuvrés dans la société par la formation et par la mise en place de chantiers d’insertion socioéconomique en collaboration avec les partenaires de la Fondation Eboko », a indiqué Vanessa Claude Ngakosso-Mavila.
Les panélistes avant-gardistes ont, d’ailleurs, déploré le peu de reconnaissance pour l’engagement essentiel des femmes et encore bien un faible pourcentage de femmes leaders dans les sphères de décisions, considérant que celles-ci y mériteraient utilement leur place au même titre que les hommes.
« Quoi qu’il en soit, nous sommes les femmes africaines, mères de l'humanité, en mission d'éducation pour nos enfants. La paix dans le monde est une affaire de tous et je pense qu'il est plus que nécessaire de prendre des mesures d'urgences par l'éducation », scande Vanessa Claude Ngakosso-Mavila, également membre du Conseil consultatif de la jeunesse, new leaders for tomorrow du Crans Montana Forum.