A la faveur du 18e sommet du Mouvement des pays non-alignés, tenu du 26 au 27 octobre à Bakou, en Azerbaïdjan, le ministre des Affaires étrangères, de la coopération et des Congolais de l’étranger, Jean-Claude Gakosso, a souhaité que les Etats concernés apportent des réponses adéquates aux défis contemporains.
« Il nous faut concevoir des approches susceptibles de nous permettre de poursuivre avec plus d’efficacité la réalisation de notre légitime aspiration à construire un monde pacifique et prospère », a déclaré le ministre congolais des Affaires étrangères. Ce qui obéirait, selon lui, au thème de la rencontre de cette année, qui est de raviver l’élan politique du mouvement et d’affirmer son leadership sur la scène internationale. Le chef de la diplomatie congolaise s’exprimait devant les chefs d’Etat et de gouvernement de près d’une soixantaine de pays.
Estimant qu’une action plus vigoureuse était nécessaire « face aux défis encore plus complexes du monde multipolaire », le ministre a insisté pour que cela se fasse dans le fil des principes adoptés à Bandung, en 1955. Il s’est, en outre, félicité de ce que certains membres du mouvement sont « devenus des pays émergents » et constituent « de nouveaux pôles de développement ».
« De nouveaux partenariats se nouent et se développent, qui ouvrent de nouvelles perspectives de coopération internationale », a relevé Jean-Claude Gakosso, soulignant : « Tout semble indiquer qu’un nouvel ordre du monde se forge progressivement sous nos yeux, qu’une recomposition géopolitique nouvelle s’organise. Tout cela ne peut évidemment pas être ignoré ».
Malgré ces avancées, la délégation congolaise a dit ne pas ignorer les développements récents sur la scène internationale qui « cachent mal quelque volonté de puissance et d’hégémonie de la part de certains Etats, ainsi qu’une propension obstinée à l’unilatéralisme ». Ce qui n’a pas empêché le Mouvement des non-alignés de rester « un partenaire stratégique, une force politique incontournable pour appuyer les Nations unies dans la défense du multilatéralisme », afin de créer un environnement propice à la solidarité, à la compréhension et à la tolérance dans le respect des idéaux de sa charte.
« Dans cette entreprise, l’unité dans la diversité et la solidarité qui ont toujours caractérisé les membres de notre mouvement reste une exigence. C’est la condition sine qua non pour notre organisation qui doit prospérer comme un acteur majeur sur la scène internationale », a soutenu le chef de la délégation congolaise. « Il nous faut, en l’occurrence, renforcer notre cohésion pour nous affirmer comme une force d’action et de proposition sur les questions de préoccupation commune, telles que la lutte contre le dérèglement climatique, la lutte contre la pauvreté, la lutte contre le terrorisme et la poursuite de la revendication pour l’émancipation des peuples », a-t-il poursuivi.
Le Mouvement des pays non-alignés, qui compte cent vingt pays membres, rassemble 55% de la population mondiale. Il accueille également dix-sept pays et dix organisations internationales ayant le statut d’observateur. Quant au sommet de cet espace, il se tient tous les trois ans et permet à ses membres de discuter des questions majeures, dont celles portant sur les domaines politique, sécuritaire et celui du développement.