Le délabrement de la deuxième sortie nord de Brazzaville : un souci pour les habitants des quartiers périphériques

Jeudi, Avril 10, 2014 - 12:45

La pluie diluvienne qui s’est abattue dans la nuit du 4 au 5 avril a fortement endommagé une partie de la deuxième sortie Nord de Brazzaville et accentué son ensablement. Un délabrement qui a rendu difficile, le week-end dernier, la circulation des populations ainsi que des véhicules de transport en commun.

La scène s’est déroulée à l’arrêt « Trois-voleurs », situé entre les quartiers Petit-chose et Gamakosso, notamment à Talangaï, dans le 6ème arrondissement. Elle a troublé pendant 8 heures du temps, la circulation facile des bus et l’accès des populations dans leurs quartiers respectives.

En effet, il était 13 heures, bagages en mains, mouillées de sueur, visages enfermés traduisant la colère et la fatigue de parcourir une longue distance à pied ou d’avoir attendu 8 heure du temps et payer soit cinq mille ou sept mille FCFA de main d’œuvre afin que la voiture soit libérée du sable, telle est le lot des peines qui illustrent les difficultés vécues, cette journée par les populations des quartiers de la périphérie nord de Brazzaville, notamment ceux de Petit-Chose, Maman Mboualé et Gamakosso, situés dans 6ème arrondissement (Talangai) et Ndjiri-Manianga dans le 9ème.

En effet, construite en 2007 afin de désengorger la sortie nord de Brazzaville et lutter contre les embouteillages, cette deuxième artère principale reliant la banlieue nord de la ville se trouve très souvent ensablé après les pluies. La situation constitue, pour les populations riveraines et celles de ces quartiers, un des facteurs qui occasionne la dégradation rapide de cette route qui, selon elles est très sollicitée. Par ailleurs, outre ce facteur lié à l’ensablement, le manque de suivi par les autorités municipales ferait également partie. Car, pour des mesures de prévention, les services compétents  devraient mettre en place un meilleur plan d’entretien régulier et surtout, après une pluie.  

 « Apres une grande pluie, chaque partie du goudron de cette route, reliant les quartiers de la périphérie nord avec le centre ville s’engloutit souvent dans le sable. Il faut que le gouvernement initie une bonne politique pour sauvegarder cette route qui nous aide tous. Il faut une action concertée entre les grands travaux et la mairie avec l’appui du gouvernement pour éviter le pire. Et, c’est une chance parce que, le phénomène s’est déroulé dans la journée. Nous avions trop souffert pour avoir cette route », a déclaré un habitant de Ngamakosso, assistant au spectacle, Servais Elenga.  

Parlant des causes de l’ensablement, un autre habitant du quartier a souligné, « Parmi les causes  de l’ensablement de notre route se trouve le fait que nous sommes dans une zone montagneuse et sablonneuse. D’autant plus, pendant la pluie, tout le sable venant des montagnes se déverse sur la route. Ainsi, il faut une meilleure étude sinon, nous répartirons sur le statut quo. Les habitants auront les difficultés de transport. Car, pour éviter les panes  aucun bus n’acceptera de venir ici.», a ajouté un autre habitant du quartier Maman Mboualé.

8 heures du temps perdu : un manque à gagner pour les propriétaires et conducteurs de véhicules de transport en commun

Contraints d’attendre pendant des heures, la sortie de leurs véhicules du sable, les chauffeurs et contrôleurs de véhicules de transport en commun se sont vus leurs bus être vidés par des clients impatients qui, d’ailleurs, malgré la distance déjà parcourue n’ont payé aucun franc. Alors  que, pour les conducteurs, en dehors de l’argent qu’ils donnent aux jeunes volontaires pour les avoir aidé à sortir le véhicule du sable, ils seraient par la suite soumis à une autre épreuve : celui de réparer les panes causées par le mauvais état de la route. Cependant qu’ils paient les taxes. Ceci constitue  pour eux un manque à gagner. « J’ai transporté mes clients depuis Ouenzé pour les emmener vers les quartiers Ngamakosso et Château d’eau. Mais, arrivé à l’arrêt Trois-Voleurs, le bus s’est enfouit dans le sable. Et, j’étais obligé de faire descendre les clients sans rien leurs demander de payer la course. Car, il était question qu’ils arrivent à destination. C’est une perte pour nous », a déploré, Judicaël Ngassoué, un conducteur de bus.     

Etayant pour sa part, la liste des panes liées au mauvais état des routes ainsi que leurs conséquences, l’un des usagers de la route, Adrien Gombé à souligné qu’ils  influent sur la maintenance d’un véhicule. D’autant plus, beaucoup de pièces sont exposées aux panes. A savoir, le disque d’embrayage que le prix revient à 45.000 FCFA, la boitte de vitesse qui coûte environ 200.000 FCFA et le filtre à air qui est aussi vendu plus cher. « C’est très regrettable. L’Etat vient de nous doter d’une belle voie, mais malheureusement, la marie ne joue pas son rôle. Car, en réalité, quand une grande artère est ensablée la mairie à travers ses engins devrait aussitôt dégager la voie. Je viens de dépenser 8000 FCFA afin que je sois libérer, alors que je paye les taxes de roulage », a-t-il ajouté.

« L’étude de cette route a été male faite », conclu un autre chauffeur de bus, Ngotémé Gaétan   

  

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