Lutte contre le déplacement forcé : les pays africains appelés à redoubler d’efforts

L’Union africaine (UA) a formulé l’appel au cours de sa réunion de haut niveau sur les migrations, les réfugiés et les déplacés internes, qui prend fin le 8 novembre, au siège de la Commission de l’organisation panafricaine à Addis-Abeba, en Ethiopie.

« Plus d’un tiers des personnes déplacées de force dans le monde sont en Afrique, dont 6,3 millions de réfugiés, demandeurs d’asile et 14,5 millions de déplacés internes. L’Afrique n’a donc aucun autre choix que de redoubler d’efforts pour répondre à ces phénomènes », a souligné l’UA dans un communiqué.

Elle a souhaité que les pays africains, qui accueillent plus du tiers des personnes déplacées de force dans le monde, fassent des efforts supplémentaires pour lutter contre le déplacement forcé et adopter le Pacte mondial sur les réfugiés et la migration.

Au cours de cette réunion, débutée le 4 novembre, l’organisation continentale a plaidé pour l’adoption du pacte mondial qui met en avant la récente évolution internationale », estimant qu’il « place les réfugiés, les demandeurs d’asile, les déplacés internes et la migration au centre du discours politique en Afrique et au-delà ».

Organisée sur le thème « L’année des réfugiés, des migrants de retour et des déplacés internes : vers des solutions durables au déplacement forcé en Afrique », la rencontre de la capitale éthiopienne devrait permettre de faire des recommandations importantes sur les politiques appropriées dans les domaines des migrations, des réfugiés et des déplacés internes.

Cette réunion que l’UA, via son Agenda 2063 de développement continental sur cinquante ans, « résonne bien avec le programme de développement durable à l’horizon 2030 pour apporter des solutions pérennes au déplacement forcé en Afrique et au-delà », a déclaré le directeur du département des Affaires politiques de l’union, Khabele Matlosa. Ajoutant: « Evidemment, les sept aspirations de l’Agenda 2063 et les dix-sept Objectifs de développement durable ne seront peut-être pas entièrement réalisés si le continent africain ne répond pas aux défis posés par les crises humanitaires et le déplacement forcé ».

 

Nestor N'Gampoula
07/11/2019 - 10:30
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