Operateur culturel, initiateur de l’une des plus grandes agences de mannequina en République démocratique du Congo, artiste aiguisé dans le secteur de la mode, arrangeur de son, metteur en scène et interprète, Sony Kamana, vient d’ajouter à sa panoplie des compétences une nouvelle casquette, celui d’auteur à travers le livre publié aux éditions Kpossible.
Le livre a été présenté au public samedi 26 octobre dans la bibliothèque du centre Wallonie Bruxelles de Kinshasa, lors d’une cérémonie suivie d’une vente dédicacée et shooting photo avec l’auteur.
Le titre de l’ouvrage très attachant et révélateur suscite déjà des polémiques au regard de son contenu qui interpelle l’intellectuel congolais sur sa responsabilité dans la déchéance morale et la déliquescence sociale, notamment dans sa promotion des antivaleurs que vit le pays depuis son accession à l'indépendance.
L'ouvrage est une compilation de 104 pages révélant ainsi la pensée de l'auteur sur son "procès vis -à -vis de la classe intellectuelle congolaise. Une délectation en énoncé d'écriture et de lecture.
« Le livre traite une question d'actualité poignante à un moment si crucial et délicat de l'histoire de notre pays. Il engage donc un débat et un partage d’opinion sur notre société pour une remise en question collégiale en tant que peuple et sur la décence citoyenne », explique l'éditeur, Eugene Kandolo.
Quant au titre, « après avoir entendu et compris l’idée primaire de l’auteur sur ce coup de poing moralisateur de son livre, nous avons ensemble opté pour nommer l'ouvrage ainsi », a renchéri le responsable de la maison d’édition Kpossible.
Bien plus qu’un livre « Crime de l’intello Congolais » renvoi également à une prise de conscience sur la redéfinition du rôle que doit jouer ceux qui nous gouverne.
Pour rappel Sony Kamana évolue depuis 1993 dans l'univers de la mode et du mannequinat. Ayant ainsi former et propulser d'innombrable figures prestigieuses dans la couture, le stylisme, sur des podiums et sur des scènes des télévisions congolaises à l'instar de Jacky Ndala, Marie Noëlla Madinga, Gaby Amundala et tant d'autres.
Amoureux de la musique et très discipliner, il séduit toujours ses collaborateurs musiciens par son savoir-faire tatillon. Depuis 1994 jusqu'à aujourd'hui, le bilan positif de son implication culturelle ne fait plus ses preuves et lui vaut un surnom de faiseurs des rois.
Par ailleurs, l’arriver "de crime contre l'intello congolais" annonce la première d'une longue série sur les prochaines publications de notre Agrippa de temps moderne.