Au lendemain de la sortie du chef de l'Etat béninois sur Rfi et France 24 à propos de la réforme du FCFA, le ministre français de l’Économie a réagi.
Au cours d'un entretien accordé à la radio RFI et à la chaîne de télé France 24, le 7 novembre, le président béninois, Patrice Talon, a abordé la réforme du franc CFA, annonçant le retrait des réserves de change de cette monnaie qui se trouve en France.
"Nous sommes tous d’accord là-dessus, à l’unanimité, pour mettre fin à ce modèle", a déclaré Patrice Talon, soulignant un "problème psychologique" et non "technique". "La banque centrale des pays d’Afrique de l’UMOA (Union monétaire ouest-africaine) va gérer la totalité de ces réserves de devises et va les répartir auprès des diverses banques centrales partenaires dans le monde", a indiqué le président béninois, convaincu que la réforme du franc CFA se fera "très rapidement".
Sans attendre, le ministre français de l’Economie, Bruno Le Maire, a réagi : "Nous restons ouverts à une réforme ambitieuse du franc CFA. Il y a une condition et elle est impérative, c’est que la proposition vienne des États membres de la zone franc". Il a précisé que "ce n’est pas à la France de faire des propositions ou d’imposer quoi que ce soit".
La question de la réforme du franc CFA, la monnaie commune à huit pays d’Afrique de l’ouest et six Etats d’Afrique centrale, secoue l’actualité sur le continent africain. Une bataille oppose les détracteurs de cette monnaie et les farouches défenseurs de la devise. À l’occasion du dernier sommet de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest en juin dernier, à Abuja au Nigeria, les chefs d’État et de gouvernement ont révélé le nom de la future monnaie sous-régionale, dénommée Eco.