Moscou, qui présidera en 2020 l'initiative internationale luttant contre les "diamants de guerre", souhaite légaliser l'exploitation et l'exportation des mines partout dans le pays.
La Fédération de Russie s'intéresse à l'Afrique. Et la République centrafricaine en est un parfait exemple : renforcement du pouvoir en place, livraison d’armes, agents privés pour ramener la sécurité… une coopération amorcée en 2018 qui lui permet de bénéficier de concessions minières.
La société russe "Lobaye invest" a, d'ailleurs, récemment obtenu le droit d’exploiter plusieurs mines dans le pays, très riche en pierres précieuses.
Premier producteur mondial de diamants, la Russie a un important savoir-faire minier qu’elle compte mettre à profit en Centrafrique(RCA). Le processus de Kimberley, un système de certification internationale, interdit l’exportation de diamants à partir de zones contrôlées par des groupes armés (la majorité du territoire centrafricain). Un embargo qui vise à éliminer les "diamants du sang" ou "diamants de la guerre", utilisés par les groupes armés afin de financer les conflits et déstabiliser les gouvernements légitimes.
La Russie, qui présidera le Processus de Kimberley en 2020, souhaite légaliser l'exploitation et l'exportation du diamant à partir de l'ensemble du territoire de la RCA. Selon le vice-ministre russe des Finances, Alexeï Moïsseïev, "les interdictions actuelles sont injustes envers les pauvres. Pour qui, c'est le seul moyen de gagner leur vie". Mais la levée de l’embargo sur les diamants profitera-t-elle aux Centrafricains ?