De nombreuses espèces protégées dans le pays sont des cibles à abattre par les trafiquants pour leur ivoire ou leur viande.
La Brigade de lutte anti-braconnage(Blad) qui opère dans un parc au sud-ouest de la République centrafricaine se bat à armes inégales pour défendre le patrimoine naturel face à des hommes mieux équipés. Un jeu de piste à haut risque se joue au cœur du continent africain dans la forêt vierge des aires protégées de Dzanga Sangha , au sud-ouest de la Centrafrique.
Des espèces toujours plus menacées (éléphants de forêt, gorilles, buffles…) vivent sur ce territoire dans lequel les éco-gardes chassent sans relâche les trafiquants d’ivoire et autres braconniers.
Les hommes de la Blab sont de nouveau opérationnels avec des patrouilles journalières mais sous-équipés. Depuis la guerre, l’ONU a imposé un embargo sur les armes dans ce pays, ne permettant pas au conservateur du parc de renouveler son arsenal. Il se fait du souci à chaque départ en mission de ses hommes. "On se rend compte que les braconniers sont plus armés que nous…", avoue-t-il.
Les trafiquants contournent, cependant, cet embargo que l'organisation internationale a décidé, en septembre 2019, d'alléger. Pour preuve, le stock d’armes saisies ne cesse d’augmenter. Elles peuvent être aussi de fabrication artisanale et capables de tuer des éléphants avec des balles qu’ils confectionnent.