Le Centre des Nations Unies pour les droits de l’homme et la démocratie en Afrique Centrale a organisé un atelier de renforcement des capacités sur le mécanisme d’alerte rapide de l’Afrique Centrale (Marac) pour l’intégration des droits de l’homme dans les activités de prévention et d’alerte précoce.
Cet atelier visait à assurer l’intégration de la dimension droits de l’homme dans les politiques et les méthodes de travail du Marac, en dotant ces derniers d’outils nécessaires permettant de renforcer leurs capacités sur les droits de l’homme et le droit international humanitaire.
Le Marac, est un organe technique de l’architecture de la paix de la communauté des Etats de l’Afrique centrale. Il est chargé d’informer et d’alerter les instances décisionnelles sur les risques de crise et leur permettre aux fins de prévention, de gestion et de résolution des crises.
Il met en œuvre le système d’alerte précoce de la sous-région par la collecte et l’analyse des données relatives aux causes et aux risques de conflit à court ou long terme. En tant que mécanisme d’alerte rapide, de surveillance, de prévention des crises et des conflits au sein de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale, le Marac fait partie intégrante du système continental d’alerte précoce avec lequel il interagit.
Dans le cadre de ses activités, le Marac assure la collecte et la gestion des informations fournies spontanément ou sa demande par les Etats membres, les organisations internationales, les organisations non-gouvernementales (ONG), les experts indépendants, les institutions, académies et les instituts de recherche.
Les bureaux collectent des données consignées sur des indicateurs qui produisent un impact sur la paix et la stabilité de la sécurité de la zone d’observation et de surveillance de la sous-région. Sous la supervision du Secrétaire Général adjoint chargé des questions de paix, de sécurité et de stabilité de la Céeac, le Marac, prépare à l’attention du président en exercice, des rapports mensuels et circonstanciés sur la situation politique, sociale, militaire, économique, sanitaire, climatique susceptible d’avoir un impact direct ou indirect sur la stabilité de la communauté.
Au moment où la sous-région Afrique centrale connaît des défis sécuritaires liés aux changements constitutionnels, à la montée du terrorisme et des velléités sécessionnistes, le rôle du Marac, en tant que mécanisme d’alerte et de prévention des crises, est plus que critique. Ses analyses et stratégies, pour être pertinentes et utiles, doivent intégrer la dimension droits de l’homme en tant que composante fondamentale de la prévention et de la résolution des crises.
Ce séminaire s’est achevé sur une note de recommandations parmi lesquelles la lutte corruption permettra à renforcer les capacités des membres du Marac pour l’intégration de la dimension droits de l’homme dans ses politiques et méthodes de travail.