Six officiers, six sous-officiers et un caporal-chef ont trouvé la mort au Mali, dans une collision lors d'une opération de combat contre des djihadistes, a annoncé l'Elysée, dans un communiqué.
Un hélicoptère de combat Tigre est entré en collision avec un autre de manœuvre et d'assaut Cougar, selon l'état-major des Armées, entraînant le décès des soldats qui se trouvaient à bord.
L'accident est survenu, le 25 novembre, vers 19h40, dans le cadre d'une opération de Barkhane, qui mobilise quatre mille cinq cents militaires au Sahel. "Engagés au sol depuis quelques jours, les commandos traquaient un groupe de terroristes, décelés quelques heures plus tôt, qui évoluaient en pick-up et à motos. Très rapidement, ils ont été renforcés par des hélicoptères et une patrouille de Mirage 2000", explique le ministère des Armées.
"Treize soldats tués d'un seul coup par le fait d'un problème qui ne relève pas d'un tir ennemi est à la fois dramatique et désolant", a déclaré Dominique Trinquand, ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU.
Cet incident est l'un des plus lourds bilans humains essuyé par l'armée française depuis l'attentat du Drakkar, à Beyrouth, en 1983. "Selon toute vraisemblance, un abordage entre ces deux aéronefs évoluant à très basse altitude serait à l’origine de l’accident", a renchéri l'état-major des Armées dans un communiqué.
"Pendant la manœuvre destinée à préparer l’engagement de l’ennemi, l’hélicoptère Cougar et un Tigre sont entrés en collision, s’écrasant à courte distance l’un de l’autre", explique le texte.
Le président français, Emmanuel Macron "s'incline devant la douleur de leurs familles et leurs proches et leur adresse ses plus sincères condoléances, en les assurant de l'indéfectible solidarité de la nation", précise l'Elysée.
Il "exprime son soutien le plus total à leurs camarades de l'armée de terre et des armées françaises. Il tient à saluer le courage des militaires français engagés au Sahel et leur détermination à poursuivre leur mission. Il les assure de son entière confiance", conclut le document.
Cet accident porte à trente-huit le nombre de militaires français tués au Mali, depuis le début de l'intervention française dans ce pays du Sahel en 2013, avec l'opération Serval.