L’événement a été célébré le 28 novembre à la place de la République (rond-point ex-CCF), à Brazzaville, en présence du chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso.
28 novembre 1958-28 novembre 2019, cela fait exactement soixante et un ans que naissait la République du Congo, deux ans avant la proclamation de son indépendance, le 15 août 1960. Faisant l’éloge de la République, le ministre de la Communication et des médias, Thierry Lézin Moungalla, a indiqué que le choix du thème se rapportant à la paix n’était pas le fait du hasard. «La paix est une fleur délicate. Comme la rose de la fable, elle doit être semée et régulièrement entretenue. La paix doit également être cultivée grâce aux trésors de l’instruction civique, afin d’éclore dans les meilleures conditions. C’est seulement ainsi qu’elle permettra à l’ensemble des citoyens de vivre et de s’épanouir dans une République fraternelle, solidaire et apaisée », a-t-il rappelé.
Selon lui, le président Denis Sassou N’Guesso a toujours prôné la réconciliation et la recherche de solutions consensuelles aux problèmes rencontrés par le pays. Revenant sur la définition des termes paix et République, il a indiqué que le premier symbolisait l'entente amicale de tous les individus qui composent une société alors que le second désigne couramment le bien public, la propriété d’Etat, les affaires publiques, la vie politique et, plus récemment, une forme de gouvernement.
« La paix ne peut être circonscrite aux seules considérations politiques. Elle est également et surtout, à hauteur d’homme, l'intérêt commun pour le développement. Cet intérêt prend ses racines dans la prospérité. La paix est une des conditions du développement économique. Elle est le cœur de l’économie. Sans paix, il ne peut exister une économie prospère », a souligné le ministre de la Communication et des médias, précisant que les guerres étaient le dysfonctionnement le plus grave que peut subir l'économie.
La paix sociale aussi importante que la paix civile
Rappelant le contexte économique que traverse le pays depuis quelques années, il a déclaré qu’il s’agissait d’une autre forme de conflit, caractérisée par l’inégalité de condition entre les pays de production du pétrole et les entités de consommation. En effet, il a laissé entendre que les pouvoirs publics étaient depuis lors à pied d’œuvre afin d’assurer le retour de la croissance. « Ces difficultés conjoncturelles doivent être perçues comme l’opportunité de renforcer notre unité et de trouver collectivement les voies et moyens de ramener la prospérité. Il convient que nous ne nous laissions pas influencer par celles et ceux qui, au lieu de participer à l’œuvre de redressement, tentent d’agiter les peurs et les fantasmes. Leur objectif est de retarder le recouvrement des capacités économiques de notre pays. Le peuple n’est pas dupe », a-t-il affirmé, ajoutant que la paix sociale est tout aussi importante que la paix civile.
Thierry Lézin Moungalla a, par ailleurs, invité le chef de l’Etat à demeurer l’ardent combattant pour la paix pour aider les Congolais à conjurer les dangers multiples et complexes qui guettent le pays. « La paix constitue, en effet, la valeur principale sur laquelle vous avez fondé votre action d’homme d’Etat, notamment depuis votre accession à la plus haute responsabilité dans notre pays. Vous n’avez jamais manqué de rappeler à tous et à chacun, au Congo comme à l’étranger, l’importance de la préservation de la paix, de la sécurité et de la stabilité comme les conditions préalables et essentielles au développement », a conclu le ministre.