L'armement apporté par les autorités russes permettra non seulement d’aider le pays à contrer les braconniers, mais aussi de préserver la population d’éléphants et autres animaux protégés, a-t-on appris.
Dans un communiqué, le ministère russe de la Défense, qui a donné l'information, a indiqué qu’il s’agissait « d’armes à feu destinées à assister le gouvernement (gabonais) dans la lutte contre le braconnage et la protection des parcs nationaux », sans préciser la quantité des armes données. La source a ajouté : « Avant tout, il s’agit d’assurer la sauvegarde du nombre d’éléphants de forêt dans ce pays, dont la population est la plus grande du continent ».
L’Initiative pour la forêt de l’Afrique centrale relève l’importance de la place qu’occupe le Gabon en matière de préservation de la faune et de la flore. Le pays est situé en plein cœur de la forêt tropicale d’Afrique centrale, appelée « le deuxième poumon de la terre » après l’Amazonie, qui « couvre un territoire aussi vaste que l’Europe occidentale », souligne-t-on.
Le Gabon, notons-le, possède treize parcs nationaux qui couvrent 11% de son territoire, et vingt aires marines protégées. Il héberge près de 60% des éléphants de forêt qui subsistent en Afrique. Et c’est fort de la position de leur pays que ses dirigeants ont, depuis plusieurs années, développé une politique de conservation relativement poussée.
« Le Gabon avait freiné le braconnage d’éléphants, aidé par la décision de la Chine d’interdire le commerce de l’ivoire en 2017, entraînant une chute de son prix », avait indiqué, en septembre dernier, Lee White, un biologiste britannique naturalisé gabonais et nommé en juin ministre de la Forêt du pays. Outre la lutte contre le braconnage, d’autres défis subsistent, dont le trafic de pangolins, petit mammifère à écailles.
Notons qu’après plusieurs années de retrait, la Russie a relancé en grande pompe ses ambitions africaines en organisant un sommet avec l'Afrique, en octobre dernier, à Sotchi (sud). Une occasion qui a permis au Kremlin de révéler son ambition de doubler ses échanges commerciaux avec le continent d’ici à cinq ans.