Projet Cab : nécessité d’organiser une revue à mi-parcours

Vendredi, Novembre 29, 2019 - 16:57

Faute de contrepartie du gouvernement congolais, le Projet central Africane backbone (projet Cab) pour la République du Congo, devra faire l’objet d’une revue en début 2020, pour voir dans quelle mesure réduire les objectifs fixés.

La recommandation a été annoncée lors de la revue du portefeuille de la Banque mondiale au Congo, présidée par la ministre du Plan, de la statistique et de l’intégration régionale, Ghislaine Olga Ingrid Eboucka-Babakas, le 27 novembre, à Brazzaville.

« L’organisation du présent atelier rejoint l’objectif permanent d’un dialogue continu avec la BAD autour de l’exécution des projets en cofinancement afin de renforcer les bonnes pratiques de gestion», a déclaré la ministre du Plan.

Pour sa part, le chargé du programme pays à la Banque africaine de développement (BAD), Hercule Yamuremye, a indiqué: « Cette revue permettra de faire une évaluation finale en se fondant sur les résultats des enjeux à mi-parcours »,  relevant en même temps que ce grand projet d’infrastructure de télécommunication va sortir de la liste des projets en difficulté, d’ici à la fin de l’année, avec plus de 50% du niveau d’engagement.

En outre, pour accélérer sa mise en œuvre et le clôturer dans les délais, l’urgence pour le Congo consiste à prendre le décret qui approuve le site où sera construit le data center, dont le coût est évalué à près de vingt millions de dollars. « C’est une activité clé du projet. Le cabinet en charge des études techniques a été recruté mais n’a pas encore débuté sa prestation. Il faut que le décret à pourvoir le site soit vraiment pris rapidement », a-t-il souhaité.

S’agissant du projet de construction de la route Ketta-Djoum, phase II, les travaux sont quasiment à la fin. Il a, par ailleurs, été demandé au projet de faire une évaluation de ses ressources afin que les fonds restants soient affectés à d’autres priorités du gouvernement. Signalons que dans le cadre de ce projet, le Congo doit une contrepartie de sept milliards francs CFA qu’il devra prioriser dans l’apurement des arriérés.  Concernant les travaux de construction de la route Ndéndé-Dolisie, aucune difficulté particulière n’est signalée depuis la restructuration du projet.

Le projet d’électrification rurale a, quant à lui, du mal à décoller. Le volume d’activités définit au départ a été revu à la baisse, tout comme les contrats. Afin d’éviter sa fermeture, le Congo est invité à signer un avenant.

A propos du Projet d’appui au climat des investissements et à la gouvernance forêt/bois, il a été de même recommandé d’organiser une revue à mi-parcours en mars prochain. Dans cette optique, son unité de coordination s’est engagée à recruter un consultant qui l'appuiera à préparer cette mission.  

Le Projet de réformes des compétences et des ressources humaines est aussi confronté aux difficultés relatives à la réalisation des études techniques du centre de formation professionnelle puis celle portant sur l’identification des métiers porteurs.

« Tenons compte de l’accroissement des capacités de la banque à soutenir le développement de ces pays membres, grâce à l’accroissement de son capital intervenu le mois dernier, nous osons espérer que le volume des opérations de la banque dans votre pays augmentera significativement au cours des années à venir », a déclaré le représentant du directeur général de la BAD pour l’Afrique centrale.

Notons que l’intervention de la BAD s’articule autour de cinq projets en ajoutant le nouveau projet de développement intégré des chaînes de valeur agricoles au Congo, validé le 21 novembre. Ce qui porte le portefeuille à deux cent vingt-et-un milliards francs FCFA. Le taux de décaissement actuel est de 45%.

 

Lopelle Mboussa Gassia
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