FMI: "l'Afrique a le potentiel pour être l’endroit où il faut être pour les investisseurs", estime Kristalina Georgieva

Mardi, Décembre 3, 2019 - 21:45

Pour sa première visite officielle en terre africaine, la nouvelle cheffe du Fonds monétaire international(FMI) appelle le continent à une gestion raisonnable de la dette.

A l'occasion, la nouvelle directrice générale du FMI se trouvait à Dakar, au Sénégal. Considérant le continent africain comme une terre d’investissements, elle appelle les pays riches à augmenter leur aide au développement.

Kristalina Georgieva s'est félicitée des " progrès phénoménaux" réalisés dans ce continent, ces deux dernières décennies, qui se sont traduits par une diminution de la grande pauvreté ou une augmentation de l’espérance de vie. Elle est convaincue que l'Afrique a le potentiel pour être " l’endroit où il faut être pour les investisseurs". "Nous n’avons pas su faire passer le message que l’Afrique était une terre d’investissements (…), nous devons dissiper la perception de risque" , qui est associée au continent africain en fournissant plus d’informations, citant les réformes accomplies. Face à des défis comme la croissance démographique et la nécessité de créer chaque année douze ou treize millions d’emplois, ou encore l’impact du changement climatique, elle souligne que l’Afrique doit augmenter les investissements et les dépenses sociales. La dette étant l’un des moyens de mobiliser les financements.

Pour la cheffe du FMI, " emprunter a du sens si c’est fait de manière raisonnable, si cela finance des projets stimulant la productivité et améliorant les conditions de vie, comme la construction de routes, d’écoles, d’hôpitaux". Mais elle indique que " les capacités d’emprunt dans la région ne sont pas illimitées".

En cause, la forte augmentation des emprunts commerciaux et des dettes publiques contractés cesdernières années avant de se stabiliser. Elle considère que "ce n’est pas un mal en soi quand cela sert le bon propos, les pays ne peuvent pas atteindre les objectifs de développement durable à coups d’emprunts". A cet effet, elle préconise que ces pays génèrent plus de revenus publics, optimisent leurs dépenses d’investissements, par exemple en supervisant mieux les projets, et renforcent la gestion de leur dette publique. Elle a lancé un vibrant appel aux pays riches à faire plus pour l’aide au développement, rappelant qu’ils étaient loin de l’objectif de 0,7% de leur PIB.

Noël Ndong
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