L’Union pour la restauration du Congo (URC) s’est opposée le 30 novembre dernier à Brazzaville, à la tenue d’un dialogue inclusif c’est-à-dire un dialogue où serait fait le procès de la situation économique, financière et sociale que connait le pays.
Dans son allocution prononcée lors de la tenue de la Convention nationale de cette formation politique, le dirigeant de ce parti, Dominique Basseyela a botté en touche le courant de pensée politique revendiquant ce dialogue inclusif.
« En fait, ces organisations, hommes et femmes politiques militent pour la tenue d’une conférence nationale souveraine bis, donc pour un déferlement d’affirmations, d’accusations et de revendications erronées et irresponsables. Il faut le souligner avec force que consciemment ou inconsciemment, ces forces-là font le jeu de l’extérieur et des personnes assoiffées de pouvoir qui pensent que le moment soit venu d’accéder au pouvoir en instaurant une transition, made 1991 » a-t-il dit.
Pour Dominique Basseyela, il convient de souligner que la Constitution du 25 Octobre 2015 en ses articles 227 et 228, a créé un Conseil national du dialogue placé sous l’autorité du chef de l’Etat qui est de ce fait, un organe de concertation, d’apaisement et de recherche du Consensus entre les forces vives de la Nation sur les grands problèmes politiques d’intérêt national.
Comme on peut le constater a-t-il poursuivi, le dialogue au Congo est astreint à un encadrement juridique rigoureux, consacré par la Constitution dont personne ne peut en contester l’importance et la suprématie par rapport aux autres normes juridiques et considérations politiques. Ainsi selon la Constitution du 25 Octobre 2015 et la loi organique prise en application, le Conseil national du dialogue ne peut débattre et se prononcer que sur les grands problèmes politiques d’intérêt national.
« De ce point de vue, l’URC, tout en saluant l’engouement qu’on suscitées les rencontres initiées par la délégation du Secrétariat permanent du Conseil national du dialogue, l’Union pour la restauration du Congo interpelle les forces politiques à intérioriser les règles consacrées par la Constitution et la loi organique relatives au dialogue » a insisté Dominique Basseyela.
Le parti de Dominique Basseyela pense que dans la perspective des échéances électorales de 2021 et 2022, les problèmes politiques d’intérêt national qui peuvent se poser et qui pourront nécessiter l’organisation d’un dialogue politique sont ceux de la démocratie et de la gouvernance électorale. « Il s’agira convient-il de le rappeler, de réorganiser par consensus le paysage politique national sur la base des idéologies des partis politiques » a-t-il renchéri.
Il faut souligner qu’à propos de ce dialogue, certains courants envisagent l’établissement d’un régime de transition politique dont la durée de vie ne pourrait excéder 2 ans. La mise en place d’un gouvernement d’Union nationale de transition ou de salut public composé paritairement entre les forces de liberté et de changement démocratique et le pouvoir et élargi à juste titre à la société civile et à la diaspora.
Photo : Dominique Basseyela lors de la tenue de la convention nationale de l’URC