Le président de la Commission de l’Union africaine (UA) a souligné, le 15 décembre, à Brazzaville, à l’issue d’un entretien avec le président Denis Sassou N’Guesso, la gravité de la situation qui prévaut actuellement en Libye.
« Je pense qu’après huit ans de la présence d’une mission des Nations unies en Libye, la situation ne s’est pas améliorée, au contraire elle a empiré. Je crois qu’il est grand temps de l’évaluer et prendre de nouvelles mesures », a déclaré le président de la Commission de l'UA.
Selon Moussa Faki Mahamat, la récente attaque d’un camp militaire au Niger qui a fait soixante et onze morts figure parmi les conséquences de la crise en Libye. « La situation en Libye est sérieuse, les combats se déroulent dans la capitale. La dernière situation au Niger dénote de la gravité de cette crise. L’UA qui a mis en place un comité est marginalisée dans la recherche de la solution au problème en Libye », a-t-il déploré.
Et de poursuivre : « Nous avons insisté sur la nécessité d’un travail conjoint entre les Nations unies, l’UA et tous les autres partenaires. Ce n’est pas le cas, je crois que cette situation mérite une attention particulière ».
Notons que le chef de l’Etat congolais est président du Comité de haut niveau de l’UA sur la crise en Libye. La situation dans ce pays et dans le Sahel sera au centre des discussions des chefs d’Etat et de gouvernement du continent lors du prochain sommet de l’UA. Ces assises se tiendront sur une thématique de paix, à savoir « Faire taire les armes ».