Discours sur l’état de la nation : les Congolais adhèrent à la vision de Félix Tshisekedi

Mardi, Décembre 17, 2019 - 17:00

Il fallait s’y attendre. Le premier discours du quinquennat du chef de l'Etat, prononcé le 13 décembre devant le congrès, a donné lieu à des réactions en sens divers. Une façon de sceller solennellement l’enracinement des vertus démocratiques dans le chef de ses compatriotes à l’aune de l’alternance.

Quoi de plus étonnant lorsqu’on sait que la contradiction fait partie du jeu politique et que, sous le leadership de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, elle aura bien sa place pour alimenter, au quotidien, le débat démocratique ! Au-delà des critiques acerbes, parfois virulentes et sans fondements distillées par une certaine opposition en mal de sensation, lesquelles procèdent plus de l’émotion que de la logique cartésienne, il faudrait saluer la stature d’homme d’Etat qu’incarne aujourd’hui Félix Tshisekedi dont le leadership se veut au-dessus des tribulations de la politique politicienne. Une donne que les partenaires de la coalition au pouvoir doivent désormais intégrer dans leur agir comportemental afin de protéger cet héritage commun qu’est le Congo.

En martelant sur un « Congo réconcilié », le président de la République aura administré aux extrémistes de tous bords une leçon d’humanisme et, partant, de patriotisme actuellement en déficit de ferveur, voire de teneur. Il s’est attelé, dans son discours, à rallumer dans le chef de ses compatriotes, la flamme de l’espoir en appelant au renouvellement de leur attachement à la mère-patrie pour mieux négocier le virage du progrès. La République en est sortie renforcée, la Nation revigorée et la coalition Front commun pour le Congo-Cap pour le changement redynamisée.

Plus qu’une simple allocution, Félix Tshisekedi a tenu à partager avec la communauté nationale sa vision du Congo en soumettant, à la critique collective, certaines appréhensions sur lesquelles se cristallise l’avenir immédiat du pays. De la problématique de la non-révision des articles verrouillés de la Constitution à la nécessité d’engager un véritable débat sur la double nationalité, en passant par le retour à l’élection présidentielle à deux tours, ou encore, la mise en place concertée et provisoire des animateurs des entités municipales, urbaines et locales, etc., de quoi alimenter le prochain débat national, loin de toute emprise présidentielle.   

Le leadership du renouveau qu’incarne aujourd’hui Félix Tshisekedi tient aussi des réformes qu’il entend initier aussi bien dans les secteurs de l’enseignement, de la santé, de l’administration publique, de l'armée, de la police, des services des renseignements... En mettant le curseur sur la lutte contre la corruption, l’évasion fiscale, la justice sélective, etc., il aura touché les points névralgiques du vécu sociétal d’un peuple paupérisé à outrance. Les plus sceptiques tournent en dérision son engagement à rebâtir le Congo en lui restituant son prestige d’antan. Ils surfent sur ce qu’ils considèrent comme une inadéquation entre le budget de dix milliards de dollars et la litanie des actions à concrétiser. Heureusement que ces Congolais représentent une infime minorité par rapport à la grande masse populaire désormais muée en soutien inconditionnel de Fatshi dont elle accompagne la vision salvatrice en faveur du pays.

A tout prendre, le cinquième président du Congo indépendant a tenu un discours responsable qui cadre avec l’espérance dont est porteuse la RDC, pour l’Afrique et le monde. Il ambitionne de relever le défi de la pauvreté en misant sur une exploitation judicieuse des ressources potentielles dont regorge le pays avec une emphase appuyée sur l’agriculture. Il demeure convaincu que le Congo peut vivre de ses terres, à même de résorber deux fois le déficit alimentaire mondial et nourrir deux milliards de personnes. Une vision parmi tant d’autres qui méritent d’être soutenues via une adhésion massive de la population, car il y va de son avenir.

 

Alain Diasso
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