Les deux parties ont réaffirmé leur volonté lors d’une réunion tenue, le 19 décembre, à Brazzaville à l'occasion d'une visite de la délégation chinoise, conduite par le directeur du bureau de la commission pour les Affaires étrangères du comité central du Parti communiste chinois, Yang Jiechi.
La visite avait pour objectif de renforcer les échanges avec la partie congolaise pour promouvoir la mise en œuvre des consensus dégagés par les chefs d’Etat chinois et congolais, dont ceux du Sommet de Bejing sur la coopération sino-africaine (Focac) pour que les peuples des deux pays en bénéficient davantage.
Dans son intervention au cours la rencontre, le ministre des Affaires étrangères, de la coopération et des Congolais de l’étranger, Jean Claude Gakosso, a dit que l’occasion était tout indiquée pour « donner un souffle nouveau » à la coopération bilatérale.
Le chef de la diplomatie congolaise a mis en exergue trois projets d’envergure arrêtés précédemment par Brazzaville et Pékin. Il a cité le projet phare de la zone économique spéciale de Pointe-Noire qui, selon lui, doit « servir de locomotive aux autres projets » ; le projet de réhabilitation du Chemin de fer Congo-Océan et la nécessité de relancer le projet d’acquisition, par la compagnie aérienne du Congo, des avions de types ARJ21, projet qui rime avec celui de l’implantation d’un centre de maintenance aéronautique, qui a également pris du retard.
Jean-Claude Gakosso a souhaité que tous ces projets, qui s’inscrivent parfaitement dans les huit initiatives majeures définies par le président chinois, Xi Jinping, lors du sommet du Forum sur la coopération sino-congolaise, tenus dans la capitale chinoise en 2018, soient « accompagnés afin de donner de la vitalité nouvelle et un lustre particulier à la coopération » bilatérale. Il a également souhaité que la formalisation de l'accord de restructuration de la dette congolaise, signé en avril dernier entre le Congo et Exim Bank de Chine, qui a permis de faire avancer le négociations avec le Fonds monétaire international, se fasse le plus tôt possible.
Au sujet de toutes ces questions, le ministre a indiqué que les autorités congolaises ont toutes les raisons, en cette année du 55e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques bilatérales, de « donner le contenu qui convient au statut de pays pilote en matière de capacité de production, couplé à celui de membre de l’initiative la Ceinture et la route que le Congo est devenu depuis l’année dernière ».
Le chef de la délégation chinoise, qui s'exprimait en présence de l'ambassadeur de Chine au Congo, Ma Fulin, s’est, quant à lui, félicité de ce que le Congo et son pays sont restés de « bons partenaires » durant toute cette période. « Nos relations bilatérales ont résisté à l’épreuve des aléas internationaux et donnent un bon exemple des relations de coopération entre la Chine et les pays africains », a-t-il souligné. Après ces interventions, et celles d’autres personnalités présentes, les délégations se sont retrouvées à huis clos afin d’aborder les questions spécifiques qui étaient au centre de leurs préoccupations.