Barkhane: neutralisation de trente-trois terrorismes au Mali

Dimanche, Décembre 22, 2019 - 17:45

L'information a été rendue publique par le président français Emmanuel Macron, lors de son discours devant la communauté française d’Abidjan (Côte d’Ivoire).

La force Barkhane avait ''neutralisé''  trente-trois jihadistes en début de journée, lors d’une opération menée dans la région de Mopti au Mali. Le général François Lecointre, le chef d’état-major des armées [CEMA], a expliqué que "neutraliser est un terme élégant et la façon de dire qu’on les tue''.Pour Emmanuel Macron, " ce succès considérable, c’est l’engagement de nos forces, c’est le soutien que nous apportons au Mali, à la région et à notre propre sécurité (...) Nous avons eu des pertes, nous avons aussi des victoires ce matin grâce à l’engagement de nos soldats et de l’opération Barkhane".
L'opération a été menée dans la forêt de Ouagadou, près de la frontière avec la Mauritanie, à 150 km au nord-ouest de la ville de Mopti, avec des dizaines de commandos appuyés par des hélicoptères d’attaque Tigre et un drone Reaper.
Une semaine avant, a eu lieu une autre opération dite d’opportunité, dans la région de Ménaka. Les commandos et les hélicoptères de Barkhane, ''avait mis hors de combant une dizaine de membre de l’État islamique au grand Sahara [EIGS] et permis la saisie de matériels électroniques et d’armement'', indique l'état-major des armées françaises.
Lors de la conférence de presse conjointe avec son homologue Alassane Ouattara, le président français s’en est pris à ceux qui accusent la France, d’entretenir le terrorisme en Afrique. " Moi je note que beaucoup de pays que vous avez cités (Chine et la Russie) et qui peuvent être perçus, mieux que nous ne le sommes, aucun de ces pays-là n’envoie ses soldats se faire tuer pour la sécurité des Africains, c’est la France qui le fait. Quand vos enfants sont menacés, quand votre sécurité, votre souveraineté est menacée, regardez bien qui sont les soldats qui viennent se battre et tomber'', a-t-il répondu.

Le Burkina Faso se tourne de plus en plus vers la Russie pour sa sécurité, les Maliens marchent pour demander le soutien du président russe Vladimir Poutine, à leur armée. Dans un contexte de graves soupçons -souvent à tort- contre l’engagement des troupes françaises au Sahel, le chef de l'État français a maintenu la pression sur les dirigeants du G5 Sahel, qui sont prêts à répondre à sa ''convocation'' en janvier 2020 à Pau, pour demander l'augmentation des effectifs militaires français et en même temps, laisseraient leurs populations traitées la France de ''connivence'' avec les djihadistes - notamment Ibrahim Boubacar Kéita (Mali), Roch Kaboré du Burkina Faso. Ainsi que Mahamadou Issoufou (Niger), Idriss Déby (Tchad), Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed El-Ghazouani (Mauritanie).

Noël Ndong
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