La septième session ordinaire (budgétaire) qui s’est clôturée, le 23 décembre, au niveau de l’Assemblée nationale a été ponctuée par l’adoption de trente-neuf affaires dont la loi de finances, exercice 2020.
Arrêté en recettes à la somme de 2 175 385 000 000 FCFA et en dépenses à la somme de 1 579350 000 000 FCFA, le budget de l’état, exercice 2020 qui dégage un solde budgétaire positif de 514 722 000 000 FCFA, est conforme aux clauses prévues dans l’Accord avec le Fonds monétaire international (FMI). Selon le président de l’Assemblée nationale, Isidore Mvouba, cette loi votée à l’unanimité est compatible au programme de Facilité élargie de crédit.
Pour l'exécution de ce budget, le gouvernement devra veiller à, a-t-il rappelé, implémenter la politique de décentralisation ; améliorer les recettes non pétrolières par la diversification de l’économie ; rationaliser les dépenses budgétaires. Il devra aussi rétablir la viabilité de la dette publique en vue d’en garantir la soutenabilité. « La commission ad hoc du suivi et du contrôle de la mise en œuvre du programme Congo FMI devrait poursuivre sa mission, sans désemparer, en vue d’aider le gouvernement de la République dans la préparation des revues semestrielles », a instruit le président de la chambre basse du parlement.
Il s’est, par ailleurs, félicité du fait que cet accord de facilité élargie de crédit commence à produire ses effets positifs avec quelques appuis financiers que le Congo vient d’obtenir de la part de certains partenaires. Il s’agit notamment de l’Agence française de développement, de la Banque africaine de développement et de la République Populaire de Chine. « Fort de cela, nous avons à renforcer notre contrôle sur l’action du gouvernement et exhorter le gouvernement de la République à faire preuve de vigilance, car la calebasse de lait se casse bien souvent au pas de la porte », a-t-il poursuivi.
Revenant sur le discours du chef de l’Etat devant le parlement réuni en congrès le 17 décembre, Isidore Mvouba a indiqué que cela appelle une réflexion approfondie de la part des décideurs en vue d’une réaction proactive de nature à créer un sursaut collectif dans le peuple. C’est ainsi qu’il a demandé à la commission éducation, culture, science et technologie de suivre sans complaisance la mesure concernant le recrutement de deux mille enseignants à la Fonction publique au cours de l’année 2020. « Pour tout dire, les élus du peuple sont tenus de s’approprier la quintessence de l’adresse du chef de l’Etat aux fins de la répercuter à souhait auprès de leurs mandants, car la répétition est la mère des enseignements », a conclu le président de l’Assemblée nationale.