Orchestre mythique, créé par six auteurs-compositeurs originaires de la République du Congo, "Les Bantous de la capitale", demeure le creuset de la rumba congolaise et du renouveau de la musique cubaine. Ce groupe a fêté ses soixante ans d’existence, le 15 août.
Après l’annonce de la célébration de leur soixante ans, l’orchestre créé en 1959, grâce à Faignond père, a peiné quant à la préparation de cet anniversaire. Le 3 mai dernier, soit trois mois avant l’événement, les Bantous de la capitale, conduits par le patriarche Edo Ganga et une dizaine d’artistes, ont été reçus par le président de la République. Le but de cette rencontre était de présenter le calendrier des festivités au premier citoyen du Congo, mais aussi de solliciter son aide afin de réaliser avec succès le projet.
Le patriarche Edo Ganga a fait savoir au président de la République que l’orchestre" Les Bantous de la capitale" qui continue de répéter dans à Bacongo, dans le deuxième arrondissement de Brazzaville, prévoit, à cette occasion, de se produire dans la capitale et d’effectuer une grande tournée à l’intérieur du pays pour fêter cet anniversaire et remercier tous ceux qui l’ont soutenu tout le long de son parcours.
L’orchestre a promis également de mettre sur le marché du disque "un Best of" de quarante chansons parmi les plus emblématiques de sa longue carrière. Tous ces projets demande des moyens financiers et matériels.
En prélude à cet événement et dans les préparatifs des soixante ans de leur existence, Les Bantous de la capitale avaient pris résidence à la Cafét’ de l’Institut Français du Congo (IFC) de Brazzaville, un dimanche sur deux, en alternance avec le bar « La Détente ».
Le gouvernement accompagne Les Bantous de la capitale à fêter en beauté
Dans le cadre de la célébration des 60 ans , le gouvernement a accompagné le groupe dans l’organisation des concerts . D’abord à Pointe-Noire, capitale économique du Congo, le 4 août ; ensuite sur l’esplanade du boulevard d’Oyo, dans le département de la Cuvette, le 10 août ; puis sur la Corniche du centre-ville de Brazzaville, le 11 août (concert organisé par l’Institut français du Congo de Brazzaville en partenariat avec l’Union européenne) ; enfin le concert du 15 août qui avait débuté au boulevard général Alfred Raoul puis au Palais du peuple.
Ces différentes prestations se sont déroulées en présence des autorités de la République, parmi lesquelles, le ministre de la Culture et des Arts, Dieudonné Moyongo, des conseillers du chef de l’État, à la Culture, art et tourisme, et de la communication et relations publiques, marraine des 60 ans de ce groupe, Claudia Sassou Nguesso. Le concert du 15 août s'était déroulé en présence du chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso.
Pour célébrer en beauté leur anniversaire, la marraine des soixante ans des Bantous de la capitale, Claudia Sassou Nguesso, leur a produit un album de soixante titres. « Il y aura beaucoup de choses. Je crois que nous allons célébrer ses 60 ans jusqu’à la fin de l’année. Ils méritent plus que ça », a-t-elle déclaré.
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Que reste-t-il à faire après la commémoration des 60 ans ?
Après la célébration des soixante ans d’existence des Bantous de la capitale, les sociétaires de cet orchestre ont décidé de s’asseoir pour faire un bilan. Maintenant qu’ils s’apprêtent à passer le relai aux jeuns , ils disent être regardants dans leur manière de composer les chansons.
La deuxième génération, celle des Mpassi Mermans, a apporté également un plus, outre la rumba sentimentale existante déjà. Elle a apporté le rythme saccadé, pris au départ en mal par le comité Bantou, mais accepté plus tard avec la chanson “Masua” qui a apporté un changement dans le style des Bantous. Cette chanson reste jusqu’à ce jour, le plus grand classique du Congo.
Le patriarche Ganga Edo toujours actif
Après la célébration des soixante-ans, le patriarche Edo Ganga, 86 ans, affirme qu’il continuera à garder la scène parce que les jeunes ont encore besoin de lui. Fils unique de sa mère Véronique, le patriarche lui a rendu un hommage à travers une chanson anthologique “Aimé wa bolingo”.
Ganga Edo a été élevé le 15 août dernier par le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, au grade de commandeur dans l’Ordre du mérite congolais.