Elu à l’issue du cinquième congrès ordinaire, tenu du 27 au 30 décembre à Kintelé, le nouveau secrétaire général du Parti congolais du travail (PCT) a jugé irrecevable la proposition de certains acteurs de l’opposition qui souhaitent le report de l’élection présidentielle de 2021 et la mise en place d'une période de transition.
Succédant à Pierre Ngolo qui a passé huit ans à la tête du secrétariat général du PCT, Pierre Moussa a qualifié de chimériques les propositions faites récemment par certains opposants dont le chef de file de l’opposition politique congolaise, Pascal Tsaty-Mabiala. En effet, selon le nouveau secrétaire général du PCT, l’idée de la mise en place d’une transition dans un pays en paix où les institutions fonctionnent en adéquation parfaite avec la constitution est invraisemblable.
« Tout cela afin d’échapper à l’agenda électoral pourtant constitutionnellement clair. Le PCT déclare clairement que de tels projets sont irrecevables. Fort de la réussite du cinquième congrès ordinaire, du vibrant et émouvant message du comité central aux congressistes, les membres du PCT, en synergie avec leurs alliés, doivent dès maintenant se mettre en ordre de bataille en vue d’affronter victorieusement la grande compétition de 2021 », a-t-il lancé en substance.
Ainsi, le PCT et ses alliés doivent, a-t-il tracé, procéder à des restructurations nécessaires afin de maximiser l’efficacité de l’action sur le terrain. Ils devraient également développer à la fois des mobilisations de masse et des actions permanentes de proximité en tenant compte des zones de fragilité identifiées lors des dernières assemblées générales des comités de districts et d’arrondissements ainsi que lors des congrès fédéraux. « L’agenda 2021 est au cœur des priorités de l’année 2020. Les actions multidimensionnelles de terrain constituent donc une ardente obligation dès l’entame de la nouvelle année. Le cinquième congrès a vécu, de grands chantiers nous attendent », a précisé Pierre Moussa.
En dépit de cette réponse, il a rappelé aux cadres et militants du parti que les opposants n’étaient pas leurs ennemis mais plutôt des amis, des concitoyens ayant opté pour des trajectoires différentes. Ils sont, a-t-il insisté, des adversaires politiques avec lesquels le PCT est en compétition pacifique même si certains d’entre eux ont choisi de faire œuvre de marchands d’illusion.
Pierre Moussa sonne la récréation au PCT
Parlant du parti, Pierre Moussa a rappelé que l’attractivité et le rayonnement du PCT requièrent de ses membres une unité en béton. Ainsi, les contradictions secondaires sont résolues par le dialogue, la concertation, la discussion. D’après lui, l’unité du parti est la pierre angulaire, le socle sur lequel se construisent de nouvelles conquêtes et de nouvelles victoires. « Ce qui nous unit est infiniment plus fort que ce qui peut momentanément nous diviser...», a-t-il martelé.
Revenant sur son élévation au secrétariat général, Pierre Moussa a reconnu le « travail impressionnant et gigantesque » abattu par son prédécesseur et l’équipe qui l’accompagnait pendant les huit ans dans des conditions progressivement devenues difficiles. « Pendant huit ans, ils ont fait face, avec courage, abnégation et héroïsme aux épreuves multiples effets collatéraux de la crise, aux assauts de l’opposition, aux rigueurs et contraintes de l’agenda électoral…Toutes ces épreuves, le PCT les a traversées victorieusement sous le leadership du camarade Pierre Ngolo et son équipe », a-t-il reconnu.
« Vous venez donc d’autoriser qu’un vieil homme aux cheveux grisonnants soit à la tête d’une équipe à laquelle femmes et jeunes apportent leur expertise et leur énergie succédant ainsi à une équipe dynamique. (…) Grâce à l’apport de tous, les résultats du cinquième congrès seront capitalisés. Une nouvelle étape constituée de nouveaux chantiers s’offre désormais à nous », a-t-il assuré.