Mes chers compatriotes ;
2019 termine sa course, dans quelques heures, pour céder la place à une nouvelle année qui prendra le relai dans un contexte de crise économique et financière de moins en moins exacerbée et de calamités naturelles sans précédent, consécutives au dérèglement climatique.
Surtout, elle aura à son bord un repère important, essentiel pour notre histoire : les 60 ans de notre indépendance.
En 2020, la crise sera toujours présente. Mais, l’étau va de plus en plus se desserrer avec le rétablissement progressif des équilibres macro-économiques, le pays étant sorti de la récession depuis 2018.
Ces progrès incontestables et prometteurs sont le fruit de la patience du peuple congolais et surtout de sa détermination sans faille, tout au long de son histoire, devant l’hostilité, l’adversité, la difficulté.
Cependant, ne cédons ni au triomphalisme, ni à la facilité.
Bien au contraire, nous devons persévérer dans le travail acharné, la rigueur, la discipline et dans la paix, toute réussite étant toujours au bout de l’effort.
Pour l’année qui démarre, les différents axes d’action sont balisés par les grandes orientations déclinées dans mon message sur l’état de la nation devant le parlement réuni en Congrès.
Ces directives devront être d’application ferme si nous voulons privilégier l’efficacité pour arriver à des résultats probants.
Mes chers compatriotes ;
Sur le front de la lutte contre les changements climatiques, les lignes semblent demeurer stationnaires.
Ce constat résulte, sans nul doute, du fait que, malgré l’envergure planétaire de ce défi, tous les pays ne sont pas confrontés, avec la même intensité, aux méfaits des dérèglements climatiques.
Le Bassin du Congo absorbe une bonne partie du carbone émis dans d’autres régions du monde.
Aujourd’hui, nous voilà victimes de toutes les calamités naturelles : inondations, glissements de terrain, coulées de boue, érosions, ensablement.
Devant la complexité de ces évolutions, personne ne peut prédire ce que sera demain.
Loin de tout slogan et autres incantations stériles, ces menaces réelles dont les origines se situent ailleurs affichent les contours d’une injustice irréfutable entre les sources bien connues de pollution à l’échelle mondiale et des pays qui, comme le nôtre, en subissent les graves conséquences, sans compensation ni réparation.
Dès lors, il nous faut rester vigilants et préparer, autant que possible, la parade à travers la reconquête de notre espace territorial par le reboisement accéléré et la protection plus efficace de notre couvert végétal, mais aussi une gestion mieux structurée des espaces urbains, un aménagement conséquent des grandes agglomérations.
Cette exhortation en faveur d’un milieu de vie sécurisé, à l’abri des désastres ravageurs inhérents au climat, prend un caractère particulièrement impératif au moment où nous nous apprêtons à célébrer, en 2020, le 60e anniversaire de notre indépendance.
Mes chers compatriotes ;
Même dans ce contexte difficile, il nous faut honorer, dans la dignité et la foi en un avenir radieux, les 60 ans de notre accession à la souveraineté et à la liberté.
Pour ces 60 ans chargés d’histoire, notre pays s’honore des combats héroïques menés et des avancées gravées dans le marbre de la grande maturité, de la notoriété.
Chaque citoyen de notre pays doit se sentir fier d’être Congolais et se mobiliser en permanence au bénéfice de la cohésion nationale, de la paix et de la prospérité, pour un mieux vivre ensemble.
Pour cela, je présente mes vœux les meilleurs au peuple congolais ainsi qu’à nos hôtes étrangers qui ont choisi de vivre dans notre pays.
Que l’année 2020 apporte la paix, la santé et le bonheur dans toutes les familles pour que vive la République !
Bonne et heureuse année 2020.