La date du 16 janvier 2020 marquera un tournant décisif dans le projet collectif de la Cédéao (Bénin, Burkina, Côte d'Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Liberia, Mali, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone et Togo) d’adopter une monnaie commune appelée Eco.
Les six autres pays de la Cédéao non membres de l’Uémoa (Gambie, Ghana, Guinée, Libéria, Nigeria et Sierra Leone), vont se réunir le 16 janvier prochain pour adopter une position. L’objectif sera de se déterminer par rapport à la sortie du président français Emmanuel Macron et de son homologue ivoirien Alassane Ouattara, annonçant l’adoption de la nouvelle monnaie par les pays de l’Uémoa, avec une parité fixe par rapport à l’euro.
L'annonce a été qualifiée par certaines personnes opposées à ce projet de ''holdup'', surtout que la Cédéao avait prévu que la parité de l’Eco soit flexible, sans pour autant déterminer avec quelle monnaie. C’est donc l’avenir de l’Eco de la Cédéao qui sera en jeu.
L’Uémoa -Mais la zone CFA veut s’élargir à d’autres économies de la région pour accélérer les échanges économiques-, et la France ont signé le 21 décembre 2019 un accord pour une réforme en profondeur du franc CFA. Dans un premier temps, l’Eco restera arrimé à l’euro, Paris assurera sa parité avec la devise européenne. Une mesure qui donnera confiance dans la nouvelle monnaie en attendant son indépendance totale. Avant fin 2020, le franc CFA devrait devenir l' ''Eco'', appelé à être, à terme, la future monnaie unique de la Cédéao). Aux 8 pays de la zone CFA pourraient s’ajouter la Gambie, la Sierra Léone, le Liberia et le Cap-Vert. En attendant le géant économique, le Nigeria.