L’attente aura été longue, cette nuit du 19 au 20 janvier qui aura tenu en haleine des congolais en attente des résultats de la présidentielle de décembre 2019. Le nom du nouveau président,
L’attente aura été longue, cette nuit du 19 au 20 janvier qui aura tenu en haleine des congolais en attente des résultats de la présidentielle de décembre 2019. Le nom du nouveau président, Félix Tshisekedi, le cinquième d’après l’indépendance, fut dévoilé aux petites heures sous une forte clameur, signe d’une légitimation populaire assurée. Proclamé vainqueur du scrutin présidentiel avec (38,57%) d’après les résultats provisoires de la Céni lesquels furent confirmés par la Cour constitutionnelle après rejet des différents recours, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo fut investi le 24 janvier 2019 consacrant ainsi la première alternance politique pacifique depuis l'indépendance du pays.
La RDC venait là d’apporter un cinglant démenti à toutes les prédictions apocalyptiques qui présageaient un chaos au regard des tensions récurrentes ayant émaillé le processus électoral piloté par la Commission électorale nationale indépendante. Alors que tous les signaux étaient au rouge et que les ambassades multipliaient les consignes de prudence à leurs ressortissants, le processus électoral en RDC a connu un atterrissage en douceur.
La passation de pouvoir entre le président élu entrant et élu sortant s’est négociée dans le meilleur de monde devant des milliers des congolais ayant prit d’assaut le Palais de la nation. Un moment historique qui symbolisait le renouveau qu’incarnait Félix Antoine Tshisekedi. Très vite, il s’est mit dans le bain, conduit par la seule obstination de réaliser ses promesses de campagne. Sous son mandat, la RDC entend donc jouer pleinement un rôle de taille dans le renforcement de l’Etat de droit, l’approfondissement de la culture démocratique et dans l’enracinement des valeurs des droits de l’homme et de bonne gouvernance.
RECONCILIATION NATIONALE
Conscient que la force d’un peuple repose sur la solidarité et la réconciliation nationale, Félix Tshisekedi s’est, dès l’entame de son quinquennat, engagé à œuvrer pour la paix et la tolérance de sorte à favoriser une cohabitation pacifique entre les différentes communautés du pays. Loin de verser dans le triomphalisme, il a, d’emblée, recadré les esprits en indiquant qu’il ne s’agissait pas de célébrer la victoire d’un camp contre un autre mais plutôt d’honorer un Congo réconcilié. La concrétisation de la décrispation politique prôné par l’Accord de la saint sylvestre et dont il a fait son cheval de bataille aura appuyé cette quête de cohésion nationale notamment avec la libération des détenus politiques et d’opinion, ainsi que le retour des exilés politiques. Le Chef de l’Etat est allé plus loin en envisageant associer, au nom de la décrispation, tous les compatriotes émérites à la gouvernance du pays. Il s’est, par ailleurs, engagé à mettre en place une procédure d’écoute et de dialogue dans l’ensemble du pays en prélude à un forum de réconciliation qui réunira toutes les forces vives du pays.
RESPECT DES DROITS FONDEMENTAUX
Faisant preuve d’ouverture politique, Félix Tshisekedi a lâché du lest sur le volet des libertés publiques en martelant constamment sur sa volonté à laisser les congolais s’exprimer en toute quiétude et ce, dans le strict respect des lois de la République et de l’établissement d’un Etat de droit. Sous son leadership, les cahots privés ont été interdits de fonctionnement, le milieu carcéral qui hier passait pour des véritables mouroirs, a été assaini comme en témoigne les travaux de réhabilitation en cours au Centre pénitentiaire de rééducation de Kinshasa (CPRK). Cerise sur le gâteau : toutes les tendances politiques ont désormais accès aux médias officiels notamment la Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC).
RETOUR SUR LA SCENE INTERNATIONALE
Au plan diplomatique, Félix Tshisekedi a une idée très nette de ce qu’il veut en termes d’orientation et des objectifs. Lors de l’échange de vœux le 15 février 2019 avec le corps diplomatique, il eut à dévoiler les principaux axes de la politique étrangère que lui et son gouvernement comptaient mener au niveau de la sous-région et avec les partenaires internationaux. Dans la logique du Chef de l’Etat congolais, toute coopération devra ainsi se fonder sur le respect et la considération mutuelle, dans la logique d’un partenariat gagnant-gagnant. Ce principe aura guidé ses premiers déplacements à l’étranger dont le leitmotiv était de sortir la RDC de l’isolement diplomatique au nom de son développement et de la stabilité en Afrique centrale. Concernant les relations avec les pays frontaliers, il a soutenu qu’il allait privilégier une politique étrangère axée sur le bon voisinage et le dialogue constructif avec les neufs pays voisins. Avec l’Union africaine, l’option arrêtée est d’engager une politique plus ambitieuse au sein de cette organisation continentale afin que le Congo puisse contribuer au développement de l’Afrique et à la renaissance africaine.
Normaliser avec tous les Etats et Organismes internationaux avec lesquels la RDC était en froid pour une raison ou une autre, tel aura été l’idée directrice ayant sous-tendu les efforts diplomatiques de Félix Tshisekedi. Fermée depuis janvier 2018 sur décision des autorités congolaises de l’époque en raison d’un différend entre la Belgique et la RDC, le Centre européen des visas (CEV) qui succède à la Maison Schengen, a pu rouvrir ses portes. Le fait d’avoir posé cet acte et surtout permis le retour de l’ambassadeur européen à Kinshasa était suffisant pour l’UE qui a donné son quitus pour la relance de la coopération avec la RDC indépendamment des sanctions qui pèsent sur quelques autorités congolaises. En plus d’une participation plus accrue aux différentes rencontres politiques et économiques à l’échelle internationale, Félix Tshisekedi a promis de redéfinir les relations avec les partenaires stratégiques de la RDC.
Les discussions engagées avec les Institutions de Bretton Woods, notamment le FMI, ont abouti à la conclusion d’un accord ad référendum sur la mise œuvre du Programme de Référence autrement dit Programme-Test. Ce dernier va s’étaler d’octobre 2019 comme point de référence à fin mai 2020.
INTEGRATION REGIONALE
Chantre de j’intégration africaine, Félix Tshisekedi milite pour que l‘Afrique joue un rôle de premier-plan dans le challenge de la mondialisation. En cela, la RDC est prête à saisir toutes les opportunités qui s’offrent à elle pour intensifier les échanges commerciaux avec ses Etats voisins et faciliter la circulation des populations condamnées par la géographie, l’histoire et la culture à vivre en parfaite entente et en harmonie. En outre, la RDC ne ménagera aucun effort afin de continuer à mettre en application les engagements auxquels elle a souscrit au terme de l’accord d’Addis-Abeba du 24 février 2013 et d’autres traités et accords régionaux. A noter que sous la facilitation commune de Félix Tshisekedi avec le Président Joao Lourenço de l’Angola, un mémorandum d’entente a été signé entre le Rwanda et l’Ouganda en date du 21 août 2019 à Luanda mettant fin au conflit qui couvait entre les deux pays.
LUTTE CONTRE LA CORRUPTION
Chaque année, la RDC subit entre 16 et 20 milliards de dollars d’évasion fiscale, soit quatre fois le budget annuel. Il est à noter que la diversité de la corruption renvoie aussi bien à la petite corruption qui touche le citoyen lambda dans son quotidien qu'à la grande corruption qui s'insinue au sein même des structures étatiques, et ce au plus haut niveau. Sans ambages, Félix Tshisekedi a prit le pari de combattre ce fléau ainsi que les actes infractionnels qui lui sont voisins, en l’occurrence, la concussion, le détournement des derniers public, le favoritisme, le clientélisme, les malversations financières etc.
Pour y parvenir, le Chef de l’Etat entend, au-delà de la double approche répressive et préventive, renforcer le cadre légal pour mettre en place des mécanismes et moyens de lutte contre la corruption plus adaptés. Pour prévenir la corruption, un service spécialisé pour le Changement de mentalité a été créé au sein du cabinet du président de la République. Il veut, en outre, que la RDC ratifie la convention de l'Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption pour lui permettre de récupérer les produits issus des transactions de la corruption qui sont cachés dans les paradis fiscaux à travers le monde. La culture du respect de la loi à tous les niveaux de la vie publique constitue pour lui, a donne essentielle à intérioriser pour forger un Etat digne exempté de cette tare.
REVITALISATION DE L’ECONOMIE
Le chantier économique reste le plus grand défi de la présidence de Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. L’économie congolaise, en plus d’être extravertie, dépend à plus de 80% du secteur minier. C’est pourquoi, Félix Tshisekedi, dans le but de la diversifier, répète à maintes reprises, d’assurer le primat du sol sur le sous-sol. La mise en place des Zones Economiques Spéciales fait partie des stratégies devant concourir à cette fin.
Aussi, le programme présidentiel accéléré de lutte contre la pauvreté et les inégalités lancé le 16b octobre à Kinshasa, vise à sortir de la pauvreté 20 millions de Congolais vivant en milieux urbain et rural dans les 145 territoires que compte le pays dans les cinq prochaines années. Le défi étant de transformer le potentiel agricole congolais avec ses 80 millions d’hectares de terres arables et 40 millions irrigables.
Le Chef de l’Etat a, par ailleurs, promit de réaménager le Code des investissements afin de favoriser l’émergence de nouveaux projets ayant un impact sur des zones géographiques ou des secteurs d’activités en fonction des priorités nationales. Le budget de l’Etat est passé de 7 à 10 milliards de dollars en 2020 et s’appuiera sur la mobilisation des ressources internes et subsidiairement sur les appuis budgétaires. A ses compatriotes, Félix Tshisekedi leur a demandé de faire preuve du civisme fiscal pendant que lui veillerait à ce que les revenus fiscaux servent effectivement à répondre aux besoins du peuple congolais.
INSECURITE A L’EST
A son arrivée au pouvoir, six des vingt-six provinces du pays étaient terrassées par des conflits armés. Aujourd’hui, grâce au discours de paix prôné par Félix Tshisekedi et à l’action des FARDC, la paix a été rétablie au Kasaï et bientôt dans le Tanganyika. Dans le Grand Nord à Beni et Butembo, les FARDC sont en train de déloger les ADF de leurs bastions et entendent poursuivre leur offensive militaire dans l’Ituri, dans une partie du Sud Kivu, dans les hauts et moyens plateaux de Minembwe, Uvira, Baraka etc. Depuis l’établissement de l’Etat-major avancé à Beni, où la quasi-totalité des sanctuaires des ADF MTM et des forces négatives ont été démantelés, l’autorité de l’Etat est en train d’être rétablie dans ces coins du pays grâce au discours mobilisateur de Félix Tshisekedi. Bien plus, il a été procédé au changement de tout le commandement de la zone opérationnelle et au relèvement de tous les militaires comme réclamée par la population.
PROGRAMME D’URGENCE DE CENT JOURS
Le Programme d’Urgence dit des 100 jours a été exécuté sous la conduite de services de la Présidence de la République jusqu’en novembre 2019. Il a été repris depuis lors par le nouveau Gouvernement. Les secteurs des Infrastructures Routières, de la Santé, de l’Education, de l’Habitat, de l’Electricité, de l’Eau ainsi que de l’Agriculture, Pêche et Elevage ont constitué des axes-phare dans l’exécution dudit programme. Celui-ci comprenait 425 projets disséminés dans toutes les 26 provinces de la République, évalué à 492 millions de dollars américains, avec un décaissement à date de près de près 70 %.
L’Office des Routes s’est vu doté, pour la première fois depuis très longtemps d’un financement qui lui a permis de réhabiliter certaines routes devenues impraticables, de lancer des nouveaux ponts sur un total de 32 sites etc. Mêmement pour l’Office des Voiries et de Drainage (OVD) qui est intervenu sur plusieurs axes routiers de la Ville Province de Kinshasa, couvrant un linéaire d’environ 40Km, par des travaux d’asphaltage, de bétonnage et de réhabilitation des ouvrages d’art. En vue de fluidifier le trafic dans la ville province de Kinshasa, les deux entreprises sont, pour l’heure, en train d’exécuter la construction de 8 sauts de moutons. Goma, Bukavu, Kananga et Mbuji-Mayi, l’OR et l’OVD sont à l’œuvre pour réhabiliter la voirie locale.
Le programme des 100 jours a permis la réhabilitation et la construction d’un grand hôpital au Camp Tshatshi. D’autres réhabilitations concernent les hôpitaux aux Camps Lufungula et Kokolo à Kinshasa et l’hôpital Sendwe à Lubumbashi. Le pavillon incendié de la Clinique Ngaliema a été remplacé par un pavillon mo- derne, plus grand et à deux niveaux. Et attend d’être inauguré.
GRATUITE DE L’ENSEIGNEMENT
Sous son leadership, plusieurs mesures déterminantes ont été prises dans le sens d’un redéploiement des dépenses publiques. Il en est ainsi de la gratuité de l’éducation de base conformément à l’article 43 de la Constitution. La gratuité de l’enseignement primaire consiste en la suppression de tous les frais de scolarité payés par les parents lesquels sont totalement pris en charge par l’Etat. Et pour mettre fin à la prise en charge des enseignants par les parents, le Gouvernement a procédé depuis septembre 2019, sur instruction du Chef de l’Etat, au réajustement des rémunérations du personnel enseignant ainsi que des frais de fonctionnement des écoles et Bureaux gestionnaires. Enfin, pour apporter des réponses idoines à la prise en charge des enseignants Non Payés et Nouvelles Unités, des pourparlers ont été engagés entre le cabinet du Chef de l’Etat avec les gestionnaires des écoles conventionnées catholiques et le Ministère de l’Enseignement Primaire Secondaire et Technique. Cette mesure de gratuité a permis de remettre sur le chemin de l’école environ 2.500.000 enfants en âge de scolarité jadis exclus du système éducatif.
GENRE ET PARITE
Autant dire que pour la première année de son quinquennat, Félix tshisekedi a posé, pour beaucoup de secteurs, les jalons d’une prospérité à conquérir et qu’il faille désormais redoubler d’efforts en parachevant des reformes pour que les fruits du travail soit bénéfique pour toute la communauté nationale.