Le Bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale (Unoca) et la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC) ont appelé, le 24 janvier, à la tenue d’élections pacifiques au Cameroun.
Après une visite à Yaoundé du 19 au 23 janvier, le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique centrale, François Louncény Fall, et le secrétaire général de la CEEAC, Ahmad Allam-Mi, suivent « avec attention » l’évolution de la situation socio-politique au Cameroun.
À quelques jours du début de la campagne électorale, ils ont lancé un appel conjoint pour que le processus électoral se déroule « dans le calme et la sécurité sur toute l’étendue du territoire national ». Ils ont insisté sur la nécessité de respecter les droits civils et politiques, y compris le droit de vote, les libertés d'expression, de réunion, d’aller et de venir, le droit à l'information et l'égal accès des acteurs politiques aux médias pendant cette période cruciale.
Louncény Fall et Allam-Mi ont condamné par la même occasion toute entrave à la jouissance de ces droits fondamentaux, notamment toute menace et violence à l’endroit des électeurs pour les empêcher d’exercer leur droit de vote. Ils ont exhorté tous les acteurs impliqués dans le processus électoral au Cameroun à créer un climat de paix et continuer d’œuvrer pour le bien-être des populations.
Aussi, le secrétaire général de la CEEAC et le chef de l’Unoca ont encouragé les partis politiques, les candidats et leurs partisans à résoudre les éventuels différends par le dialogue et les voies légales. Et d’inviter en particulier les médias et les usagers des réseaux sociaux à s’abstenir de tout discours incitant à la haine, à la violence et à la division, et les appeller à promouvoir les valeurs de paix et de cohésion sociale.
Pour rappel, le Cameroun doit organiser des élections législatives et municipales le 9 février 2020. « La tenue d’élections pacifiques, libres et transparentes, le 9 février 2020, sera une étape décisive vers le renforcement de la stabilité et des acquis démocratiques », ont-ils affirmé, avant d’encourager les autorités camerounaises « à continuer leurs efforts afin de mettre en œuvre les recommandations du Grand dialogue national à travers une démarche inclusive, ainsi qu’à persévérer dans les efforts de réconciliation nationale ».