A partir du 1er février 2020, le Royaume-Uni n'appartiendra plus à l'Union européenne (UE).
Après plus de trois ans de palabres, le Royaume-Uni quitte les institutions européennes. Ce sera chose faite le 1er février 2020. Le fauteuil de Londres sera vide à Strasbourg comme à Bruxelles. Fini l'Union européenne (UE) des 28 pour une Union à vingt-sept.
L"UE perd à la fois 66 millions d'habitants, une contribution importante à son budget, plus de 15 % de son produit intérieur brut (PIB), et une puissance nucléaire militaire. Ainsi le Royaume-Uni sera désormais un " concurrent à notre porte", selon l'expression de la chancelière allemande, Angela Merkel.
Sur le plan géopolitique, le Brexit aura un lourd coût pour l’Europe. Avec la France, le Royaume-Uni était un des deux pays membres de l’UE détenteur d'une puissance nucléaire militaire, un siège de membre permanent au Conseil de sécurité de l’ONU, et la première place boursière européenne voire au monde.
Le Royaume-Uni a été le pays qui aura contribué le plus à "l’élargissement pour diluer l’Union, éviter l’intégration et avoir des alliés", indique un diplomate de Bruxelles. Londres aura aussi coalisé, derrière lui, les pays scandinaves et une partie des pays de l’Est pour donner à l'UE un visage plus libéral, avec une logique d’influence sans son pareil.
Londres aura aussi fait reculer la vision française européenne, l'obligeant à faire de Berlin son allié. La nouvelle UE d'à partir du 1er février devra trouver une philosophie nouvelle pour empêcher d'autres départs (Grèce), ou sa dislocation par les partis extrémistes qui n'ont cessé gagner de la place au sein de son parlement européen, ou les revendications des minorités (corses, catalanes, etc).