Rencontre littéraire : le poète Gabriel Mwéné Okoundji, au-devant de la scène

Samedi, Février 1, 2020 - 15:30

L’hommage lui a été rendu, le 31 janvier, à l’Institut français du Congo, à travers la lecture des extraits contenus dans l’anthologie « Ecrire à Pointe –Noire », d’une projection et d’une carte blanche.

  L’anthologie « Ecrire à Pointe –Noire » est un projet qui réunit autant d’écrivains d’une même localité produisant dans différents genres, nouvelle, poésie, conte, sous la direction conjointe de Gabriel Mwéné Okoundji et de Caya Makhélé.

Celle-ci repose sur les origines géographiques des auteurs, on y trouve huit nouvelles, cinquante-deux poèmes et trois contes. « C’est un livre qui restera dans les annales de la littérature congolaise. Celui-ci est conçue dans l’optique de briser les murs entre les membres d’une même phratrie... La quête littéraire demeure notre chantier commun et quand on chemine ensemble sur le même chantier on ne se tourne pas le dos. Mais cette anthologie est née aussi pour mettre en commun au-delà des clivages des gens, les témoignages que portent sur leurs pays et leurs environnements, les écrivains, poètes conteurs vivant sur le sol de Pointe-Noire », a signifié l’écrivain Alphonse Chardin N’Kala, présentant l’œuvre.

Les auteurs venus de Pointe-Noire ont honoré le poète par la lecture de leurs extraits contenus dans l’ouvrage. Ils ont retracé le parcours de cette anthologie, fruit d’une rencontre au sein de la phratrie congolaise. La plupart de ces textes sont en relation avec la mer et le Kouilou.  Hugues Eta Yi- Nkwel,  l’un des auteurs n’a pas caché sa joie. « C’est pour la première fois que nous avons eu un livre qui réunit les aînés et les plus jeunes qui n’avaient jamais publié. Nous avons la chance d’avoir les sources d’inspiration très permanentes, le livre existe aujourd’hui au grand plaisir de tous les auteurs qui ont participé », a-t-il fait savoir.

Pour Gabriel Mwéné Okoundji et Caya Makhélé, explique Alphonse Chardin N’Kala, l’intérêt de publier les écrivains de Pointe-Noire n’échappera à personne. Cette région en matière de littérature garde une suprématie sur l’ensemble du territoire congolais. Tchicaya U Tam ‘si, Tati Loutard, Caya Makhélé et bien d’autres témoignent de la fécondité intarissable de ceux qu’on peut appeler les auteurs de la côte. Cette aventure aura été très bénéfique notamment pour les jeunes qui ont trouvé là l’opportunité de publier leurs premiers livres.

Adressant leur souhait, les participants désirent que  cette initiative soit  pérenne parce que,  disent-ils, c’est un concept qui permet de mettre en exergue les jeunes talents. Le Congo est une terre de littérature, faire en sorte que ce concept puisse aller de Pointe-Noire à Brazzaville et de Brazzaville vers différenttes localités du pays où il y a de jeunes talents qui attendent que les opportunités soient exploitées pour éclore, ce concept devrait être récupéré par les autorités de la culture de notre pays.

Le poète Gabriel Mwéné Okoundji encourage les écrivains à s’organiser en collectif. « De cet échange, ce qu’on peut bâtir les uns et les autres c'est de nous réunir pour créer une autre initiative. Organisons-nous, faisons les choses, n’attendons rien du politique. C’est à nous d’apprendre au ministère de la Culture ce que nous valons. Si nous nous organisons en collectif, je pense qu’on sera les plus forts au ministère de la Culture », a-t-il dit.

Par ailleurs, un projet sur « écrire à Brazzaville », initié par le poète Gabriel Mwéné Okoundji et co-piloté par deux écrivains Pierre Tsémou et Florent Sony Zaou, est en cours.  « Nous lançons un appel à tous ceux qui ont des textes de se rapprocher de nous pour nous remettre leurs textes afin de les envoyer pour une prochaine anthologie. », a indiqué l’écrivain Florent Sony Zaou.

Une projection du film « Gabriel Mwènè Okoundji, le dévoilement du monde » de Luc Gétreau, suivie d’un débat et d'une carte blanche a été présentée au public. Ainsi, un spectacle de déclamations poétiques et de danses du terroir congolais mis en scène par le poète en collaboration avec les artistes comédiens Stan Matingou, Arsène, pépin Ndala et son groupe de danseurs a été livré lors de la nuit des idées.  

Signalons que peu avant la cérémonie d’hommage, le poète Gabriel Mwènè Okoundji a effectué des tournées dans différentes écoles de Brazzaville.

Rosalie Bindika
Légendes et crédits photo : 
Photos : une vue des participants et du poète Gabriel Mwènè Okoundji, à gauche/adiac. L’un des écrivains déclamant son poème au poète/adiac
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