Face à la presse le vendredi 31 janvier à l’occasion de sa rentrée politique, le président du Parti social-démocrate congolais (PSDC), membre de la fédération IDC-FROCAD-CJ3M, Clément Mierassa, a ressassé le tableau de la situation tant politique, social qu’économique du pays.
De l’état du Congo aujourd’hui en passant par le dernier congrès du Parti congolais du travail jusqu’à la question du dialogue national, le président du PSDC n’a pas ménagé le pouvoir en place. Sur l’état du pays, ce dernier a souligné que le Congo va mal, très mal. Il traverse, selon lui, et depuis près de dix ans, une grave crise multidimensionnelle que les gouvernants expliquent uniquement par la baisse des prix du baril de pétrole. Ceci pour ne pas avoir à établir les responsabilités. Ce qui est, a-t-il dit, regrettable.
Abordant la question du dernier congrès du Parti congolais du travail (PCT), Clément Mierassa a laissé entendre que le parti au pouvoir n’est pas en conformité avec la loi. « Il viole dans l’impunité totale les lois et règlements de la République à l’exemple de l’article 80 de la Constitution du 25 octobre 2015 qui dispose dans son alinéa 2e que, « Le mandat du président de la République est incompatible avec toute responsabilité au sein d’un parti politique ».
S’agissant du dialogue, le président du PSDC a laissé entendre que celui-ci doit se tenir dans le cadre strict des lois et règlements de la République. Malheureusement, a-t-il fait remarquer, de par sa composition qui n’est en réalité, selon lui, que la formalisation de ce qui a été fait lors des concertations passées et dont on connait aujourd’hui les résultats, le Conseil national du dialogue n’est rien d’autre qu’un monologue au regard de sa composition. Sur 245 membres, il n’y a que 29 représentants de l’opposition.
Ce dernier a également fait remarquer que jusqu’à présent, les membres devant être désignés par le président de la République, en conseil de ministres ne l’ont toujours pas été. Pour Clément Mierassa, le Conseil national du dialogue n’a donc pas encore été mis en place et par conséquent le secrétariat permanent qui est l’organe censé représenter cette institution n’existe pas non plus.
Clément Mierassa n’a pas manqué d’évoquer les questions de paix et de lutte contre la corruption. La paix qui ne se réduit pas seulement à l’absence de guerre. Elle suppose surtout, a-t-il dit, du respect par tous des lois et règlements de la République particulièrement de l’article 15 de la Constitution qui stipule « Tous les Congolais sont égaux devant la loi et ont droit à la protection de l’Etat ». Les Congolais souffrent, a-t-il déploré. Le Congo n’est plus en mesure de faire face à ses engagements notamment les charges incompressibles.