Réalisation des sauts-de-mouton : Jean Pierre Wafwana responsabilise les entreprises chargées de travaux

Lundi, Février 3, 2020 - 13:43

Lancés avec pompe sur les différents sites à Kinshasa, les travaux de construction des sauts-de-mouton battent de l'aile. La programmation initiale ayant fixé à décembre 2019 les premières livraisons de ces ouvrages d’intérêt public est aujourd’hui contrariée à cause du dépassement des délais prévus au grand désenchantement de nombreux Kinois.

L’image contient peut-être : 1 personneQu’est-ce qui bloque ? Pour le directeur de Communication adjoint du cabinet du chef de l‘Etat, la responsabilité de ce désagrément incombe aux différentes entreprises qui pilotent le projet, chacune dans sa sphère opérationnelle. Jean Pierre Wafwana qui s’exprimait tout récemment sur la RTNC dans le cadre de l’émission « RDC, infrastructures et développement » entend ainsi responsabiliser lesdites entreprises par rapport à leur engagement, celui de livrer leur ouvrage dans le délai requis. « On ne peut plus regarder vers le chef de l’Etat qui a donné les moyens et l’impulsion nécessaire pour réaliser ces ouvrages », a-t-il avancé sur un ton interpellateur qui laissait transparaître tout son dépit face à la nonchalance gangrènant actuellement l‘évolution des travaux.

Plusieurs chantiers sont, pour l’heure, à l‘arrêt excepté celui de Binza Pompage dont l’inauguration est imminente. Ce collaborateur du chef de l’Etat estime, à juste titre, que les entreprises telles que Grec, Safricas et autres sont dorénavant comptables vis-à-vis de la population à qui elles doivent des explications pour des promesses non tenues. Et d’ajouter que c’est sur la base des avis techniques des ingénieurs que l’échéance de décembre 2019 avait été arrêtée. Malheureusement, les prévisions des experts ont été démenties dans les faits. «Les sauts-de-mouton sont juste une fenêtre ouverte sur ce que le président de la République entend réaliser en termes d’infrastructures », a indiqué Jean Pierre Wafwana tout en précisant qu’en une année de mandat, il est quasi prématuré de tirer un bilan de l’action de Félix Tshisekedi.

Evaluant l’An 1 de Félix Tshisekedi à la tête du pays, il a émis un satisfécit total en mettant en relief l’exécution du programme intérimaire d’Urgence de cent jours qui, a-t-il déclaré, va au-delà des sauts-de-mouton pour prendre à bras le corps les préoccupations des Congolais en matière d’infrastructures à l’image de l’inauguration de deux ponts jetés, il y a quelques mois sur une route d’intérêt national dans la province de la Tshopo. A cela s’ajoute la réhabilitation de quelques écoles et la construction en cours de bien d’autres, tant à Kinshasa que dans le Congo profond. La gratuité de l’enseignement fondamental, a-t-il reconnu, demeure la mesure phare ayant marqué la première année du quinquennat de Félix Tshisekedi. « C’est une nouvelle qui a satisfait plus d’un parent. Elle répond à une disposition constitutionnelle qui n‘était pas appliquée. Il fallait corriger cette situation. Les chiffres donnent 25.000 enfants ayant retrouvé le chemin de l’école », s’est félicité l’interviewé, notant au passage que cela allège les parents par rapport aux diverses sollicitations dont ils sont généralement l’objet de la part des responsables d’écoles. Aux appréhensions d’ores et déjà manifestées quant aux premiers couacs enregistrés, Jean-Pierre Wafwana joue la carte de la tempérance. La situation, a-t-il dit, va se normaliser de manière graduelle surtout avec l’accompagnement des partenaires extérieurs avec, en sus, un budget conséquent alloué au secteur de l‘éducation.

Parlant du climat des affaires, le directeur adjoint de la Communication présidentielle a mis une emphase particulière sur les 360 millions de dollars que les institutions de Bretton woods entendent accorder en urgence à la RDC pour créer de conditions optimales d’investissements en RDC. Il s’est, par ailleurs, félicité du rôle que jouent des organismes paraétatiques tels que l’Anapi au regard des facilités qu’ils accordent aux potentiels investisseurs afin de les convaincre à s’établir en RDC sur fond des garanties sûres. 

Des voyages continus du chef de l'Etat à l’étranger qui ne cessent de faire polémique, Jean Pierre Wafwana est d’avis qu’il est en train de poser les jalons dont les effets bénéfiques, en termes d’ouverture diplomatique de la RDC, sont inévitables. Félix Tshisekedi, a-t-il dit, n’est pas un faiseur de miracles et, de ce fait, chacune des institutions est appelée à faire sa part. Et de préciser, à ce sujet, le rôle du cabinet du chef de l’Etat souvent taxé par les mauvaises langues de gouvernement parallèle. « Les membres du cabinet présidentiel travaillent sur la base de la vision du chef de l'Etat et sont à même de le conseiller pour impulser sa vision laquelle est censée être matérialisée par la politique du gouvernement adoptée au Parlement », a-t-il énoncé. Toutes les actions posées par Félix-Antoine Tshisekedi produiront, à coup sûr,  leurs effets graduellement, s'est-il convaincu, tout en invitant ses compatriotes à la patience. De la sorte, pense le Dircom, un mandat supplémentaire du chef de l’Etat est requis pour lui permettre de parachever l’œuvre salvatrice qu’il a commencée.

Alain Diasso
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Jean Pierre Wafwana
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