Le président de la chambre basse du Parlement, Isidore Mvouba, a réitéré, le 1er février dernier, à l’ouverture de la huitième session ordinaire administrative de cette institution, la nécessité d’appliquer la réglementation en vigueur pour sanctionner les députés qui se distinguent par des absences répétées.
Depuis le début de la quatorzième législature, certains députés brillent par des absentéismes pour des raisons parfois non fondées. Alors qu’ils devraient être exemplaires surtout pour une chambre censée contrôler l’action de l’exécutif et voter des lois de la République. Une pratique qui n’honore pas l’institution. « Je voudrais une fois de plus attirer l’attention des honorables députés que bon nombre d’entre nous se distinguent par des absences répétées aux sessions, ainsi qu’aux réunions des commissions permanentes. Je prends à témoin le plénum des députés qu’il s’agit d’un dernier avertissement avant que des sanctions réglementaires ne soient prises à leur encontre », a averti Isidore Mvouba.
Le président de l’Assemblée nationale a également informé les députés que la Commission ad hoc en charge d’assurer le suivi de l’Accord Congo-Fonds monétaire international (FMI) sur la facilité élargie de crédits vient de produire son premier rapport d’étape. Un rapport qui met en relief les progrès réalisés par le gouvernement assortis de quelques faiblesses. « Des recommandations de circonstance seront faites à l’exécutif. Au total, l’on peut dire que le bilan est globalement positif », s’est-il réjoui.
Il a, par ailleurs, salué l’initiative prise par certains députés d’accompagner leurs collègues en descentes parlementaires. Il s’agit, a-t-il dit, d’une occasion de choix pour permettre aux uns et aux autres de découvrir le Congo profond. « En effet, certains députés ne connaissent que les savanes herbeuses et arbustives de leur circonscription, quand ce n’est pas les forêts primaires de leur terroir ou bien les plages sablonneuses de leurs localités. Somme toute, les groupes parlementaires doivent s’approprier ces initiatives généreuses et enrichissantes à plus d’un titre, pour qu’elles soient tenues », a invité Isidore Mvouba, rappelant que le député est de vocation nationale même s’il est élu dans une circonscription donnée.
La ministre de la Santé attendue sur le coronavirus
Se félicitant de la réactivité du gouvernement consistant à rassurer l’opinion nationale et à éviter la psychose dans la population, le président de l’Assemblée nationale a demandé la tenue sans délai d’une séance de question d’actualité. En effet, l’occasion sera donnée à la ministre en charge de la Santé de communiquer et sensibiliser le peuple congolais de façon plus détaillée sur les mesures préventives qui ont été prises à ce sujet. C’est ainsi qu’il a exprimé le soutien indéfectible de l’Assemblée nationale au peuple et au gouvernement chinois confrontés à cette dure épreuve.
Toujours dans le domaine sanitaire, il a aussi encouragé l’initiative prise par la Fondation Brazzaville de mener une lutte hardie contre le trafic des faux médicaments. « Je salue l’engagement pris au Togo par l’Afrique le 18 janvier 2020 pour la mise en place d’un Accord-cadre sur la criminalisation de ce trafic qui génère de milliers de décès en Afrique », a-t-il indiqué.
Plusieurs lois votées manquent de texte d’application
Isidore Mvouba a, enfin, appelé la tenue, au cours de cette huitième session ordinaire, des journées parlementaires sur les problématiques retenues lors de la dernière session sur des secteurs divers et variés touchant, entre autres, au fonds routier et au génie touristique. Il sera en outre question, a-t-il rappelé, de faire un point exhaustif des textes d’application par l’exécutif des lois votées au niveau du Parlement. « Plusieurs textes de lois votées au Parlement nous l’avons déjà dit n’ont jamais fait l’objet des textes d’application », a déploré le président de l’Assemblée nationale.
Notons qu’une quinzaine d’affaires sont inscrites à l’ordre du jour de cette session. Il s’agit, entre autres, de la mise en place d’un cadre de politique nationale en matière d’assistance sociale et humanitaire. Le but étant de réduire les inégalités, renforcer le rôle protecteur de la famille, et responsabiliser davantage les populations dans la résolution de leurs problèmes. D’autres affaires ont, d’après Isidore Mvouba, vocation à faire profiter au Congo et ses citoyens des outils modernes des nouvelles technologies de l’information et de la communication dans le cadre de l’intégration régionale et sous régionale.