Quand on arrive à la date du 14 février de chaque année, dans dix jours précisément, les amoureux se bousculent pour la célébration de cette fête qui prend ces dernières années des proportions importantes dans les villes du Congo
La Saint Valentin est une fête très ancienne, disent les sources proches du dossier. Mais la vie du Saint que l’on célèbre le 14 février est assez mystérieuse. Valentin serait un prêtre chrétien, mort vers 270. On dit qu’il fut condamné à mort par l’empereur Claude II pour avoir consacré des mariages chrétiens dans la clandestinité. L’empereur avait interdit ces mariages en constatant que les chrétiens, une fois mariés, refusaient de s’engager dans les légions militaires pour ne pas quitter leur famille.
En réalité, Saint Valentin serait donc mort en défenseur de l’amour et du mariage. Valentin de Terni, c’est de lui qu’il s’agit, fût emprisonné, et de là, il rencontra la fille de son geôlier : Julia, une jeune fille aveugle qui lui demanda de décrire le monde pour elle. A force de rencontres et d’échanges, ils tombèrent amoureux tous les deux jusqu’à ce qu’un miracle fût produit : Julia retrouva la vue. Après certes d’être condamné, Valentin devenait un martyr grâce à ce miracle et sera considéré comme le Saint Valentin par le pape Gelas 1er qui décida de l’honorer chaque 14 février, ceci depuis 494.
On retiendra donc que, Saint Valentin était devenu officiellement le Saint Patron des « amoureux », sur ordre du pape Alexandre VI. A cette époque, la protection de ce Saint Patron s’appliquait surtout aux « célibataires » qui cherchaient l’âme sœur. Les festivités de la Saint Valentin visaient précisément à donner aux jeunes célibataires l’occasion de trouver un partenaire pour la vie. Différentes coutumes existaient selon les régions, comme par exemple la partie de cache-cache où les jeunes filles célibataires d’un village se cachaient tandis que les hommes célibataires se donnaient pour objectif de les retrouver. Les couples ainsi formés pouvaient durer le temps de la soirée ou aller jusqu’au mariage.
Des Lupercales à la Saint Valentin
De nombreuses fêtes du calendrier chrétien ont été instaurées à des dates qui, à l’époque païenne, étaient déjà célébrées par les populations. L’objectif étant de combattre ces rites païens tout en donnant du sens des pratiques rituelles liées au cycle de la nature. La Saint Valentin en est un exemple parmi d’autres. En effet, en faisant de ce saint le protecteur des couples à la date du 14 février, l’Eglise encouragea la célébration de l’amour au moment des prémices du printemps tout en combattant la fête païenne des Lupercales qui avait lieu à la même période. Cette fête, liée aux origines de Rome, était une fête de purification et de fécondité, dont le rituel le plus marquant était la course des Luperques. Durant cette course, des hommes poursuivaient les femmes et les frappaient avec des lanières de peau de bouc. Les coups de lanière reçus devaient assurer aux femmes d’être fécondes et d’avoir une grossesse heureuse. Lorsque la fête des Lupercales fut interdite en 494, il fallut la remplacer en instaurant tout à la fois une fête de la purification (la Chandeleur) et une fête de l’amour et de la fécondité (la Saint Valentin).
Le symbolisme de la Saint Valentin
Ces symboles sont entre autres, les roses, le cœur, le Cupidon, etc., se sont surtout imposés au début du XXème siècle sur de jolies cartes colorées qui connurent un grand succès populaire. Selon la croyance populaire, l’observation de la nature désigne la date du 14 février comme le jour idéal pour roucouler. En effet, la saison des amours chez les oiseaux débuterait à cette date. On peut alors à nouveau entendre le chant des mésanges, des merles, des rouge-gorges et des pinsons que jusque-là le froid hivernal faisait taire. Ce serait donc en prenant exemple sur les oiseaux que l’amour est d’actualité à la Saint Valentin.