Deux jours avant l’ouverture officielle des travaux du 33e sommet de l’Union africaine, les ministres des Affaires étrangères des pays-membres de l’organisation continentale ont organisé, le 7 février, une session du conseil exécutif pour examiner, en amont, les différents thèmes inscrits à l’ordre du jour.
Le principal thème est la sécurité. "Faire taire les armes en 2020" était l’objectif que l’Union africaine s’était fixé il y a sept ans. Le 6 février déjà, le président de la commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a lancé, dans son discours d’ouverture, un appel à la solidarité des pays africains notamment pour la crise au Sahel. Une autre personnalité africaine, sous couvert d'anonymat, a regretté qu’à part les pays directement concernés, seul le Rwanda ait donné un million de dollars au G5 Sahel.
La mise en œuvre progressive de la Zlecaf, la zone de libre-échange continentale africaine était également au cœur des échanges. « Le président nigérien Mahamadou Issoufou fera le point sur l'état d'avancement, notamment le choix qui a été porté pour le Ghana d'abriter le Secrétariat général. Il s’agira aussi de savoir qui va animer le Secrétariat général, de sorte que progressivement, cette zone continentale de libre-échange se mette en place avec tous ses instruments », a précisé le chef de la diplomatie gabonaise, Alain-Claude Bilie-By-Nzé.
Sur ce, trois candidatures seraient d'ores et déjà présélectionnées, issues de l’Afrique du Sud, du Nigeria et de la République démocratique du Congo (RDC). La décision finale sera prise par les chefs d’État. En marge du sommet, une rencontre est prévue entre les présidents du Nigéria, du Bénin, du Niger et du Cameroun, sur la question de la fermeture des frontières.