En marge du 33e sommet de l’Union africaine (UA) tenu du 9 au 10 février à Addis-Abeba en Ethiopie, le chef de l’Etat congolais, président du comité de haut niveau de l’UA sur la Libye, s’est entretenu avec ses homologues Cyril Ramaphosa d’Afrique du Sud, Faustin Archange Touadéra de la Centrafrique et Abdelmadjid Tebboune d’Algérie.
Denis Sassou N’Guesso a également échangé avec le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, le président de la commission de l’UA Moussa Faki Mahamat et la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Louise Moshikiwabo.
Les tensions qui prévalent sur le continent, notamment la crise libyenne et la situation au Sahel, ainsi que d’autres préoccupations liées à la préservation de l’environnement étaient au centre de ces échanges. « Faire taire les armes sur le continent en 2020 », c’est le thème du rendez-vous d’Addis-Abeba qui s’est tenu après la conférence de Berlin en Allemagne sur le conflit libyen et la réunion du comité de haut niveau de l’UA sur la Libye organisée le 30 janvier dernier à Brazzaville, en République du Congo.
En marge des travaux, le conseil de paix et de sécurité de l’UA a tenu une session présidée par le chef de l’Etat djiboutien, Ismaïl Omar Guelleh, au cours de laquelle les intervenants ont, dans l’ensemble, condamné la violation du cessez-le feu et de l’embargo des armes en Libye, et réitéré la position de l’UA sur une issue politique à cette crise.
Ils ont également affiché l'engagement de l'UA à faire taire les armes sur le continent et à trouver les solutions pacifiques aux différends que connaissent certains pays. « Brazzaville, c’est la poursuite des efforts de Berlin ; puisqu’à Berlin, il a été clairement décidé que c’est l’Afrique qui devrait organiser la conférence inclusive de paix et de réconciliation inter-libyenne. Il était aussi dit qu’il n’y avait pas de solution militaire en Libye. Voilà pourquoi le comité de haut niveau de l’UA sur la Libye s’est réuni à Brazzaville pour élaborer la feuille de route qui devra amener à la convocation de cette conférence », a expliqué Denis Sassou N’Guesso à la presse.
Notons que le chef de l’Etat sud-africain, Cyril Ramaphosa, préside désormais l’organisation continentale pour un mandat d’un an, succédant ainsi à son homologue égyptien, Abdel Fattah al-Sissi.