Le chef de l'Etat RD-congolais a été élu par ses pairs, en marge de la 33e session ordinaire de l'Assemblée générale des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine tenue à Addis-Abeba du 9 au 10 février, premier vice-président pour 2020, et présidera aux destinées de l’organisation panafricaine en 2021.
Lentement mais sûrement, le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, est en train de tisser sa toile sur l’échiquier africain désormais sous l’emprise de sa forte personnalité. Après une première participation en 2019 à une session ordinaire de l'Assemblée générale des chefs d'État et de gouvernement de l'Union africaine (UA) couronnée par son élection comme deuxième vice-président, cette fois-ci, le chef d’Etat congolais est allé au-delà des prévisions en titillant les sommets de l’organisation panafricaine. En effet, sa participation à la trente-troisième session de l’UA tenue à Addis-Abeba du 9 au 10 février 2020 aura été celle de la consécration de sa stature continentale.
Avant l'ouverture des travaux proprement dits, une réunion des chefs d’État et de gouvernement a été organisée à huis clos au cours de laquelle, il a été procédé à la mise en place, par vote, du bureau censé piloter l’organisation pour l’exercice 2020. Ce bureau est dirigé par le président sud-africain Cyril Ramaphosa qui remplace le l’Egyptien Abdel Fattah al-Sissi arrivé en fin mandat. Le président Félix Tshisekedi, pour sa part, a été élu par ses pairs premier vice-président de l’UA et présidera aux destinées de l’organisation panafricaine en 2021. C’est le président de Djibouti et doyen africain qui l’a annoncé publiquement en plénière sous les acclamations de l’Assemblée.
Cinquante-trois ans après feu Maréchal Mobutu qui, en 1967, atteignit ce niveau de responsabilité au sein de l’UA, Félix-Antoine Tshisekedi vient, à son tour, de hisser la RDC au piédestal des Etats qui comptent sur l’échiquier continental. Une victoire diplomatique qui couronne ses efforts entrepris dès l’entame de son mandat pour décloisonner la RDC en réchauffant des relations bilatérales autrefois en hibernation, tant en Afrique qu’à travers le monde. Sous son leadership, la RDC est en train de reprendre sa place dans le concert des nations et particulièrement en Afrique où sa voix porte désormais. Cette première bataille diplomatique gagnée, il reste une autre pour obtenir le Secrétariat général de la Zone de libre échange africain où la candidature congolaise serait, d’après certaines indiscrétions, en bonne position.
Intervenant en plénière sur thème de la présente session, à savoir « faire taire les armes » et créer des conditions propices au développement de l'Afrique, Félix Tshisekedi a mis une emphase particulière sur les efforts qu’entreprend l’exécutif national pour apporter des réponses idoines aux problèmes récurrents de trafic d’armes sur le continent qui, depuis la fin de la guerre froide, a pris une grande ampleur.
Notons qu’en marge de sa participation à la trente-troisième session de l’UA, le chef de l’Etat s’est entretenu avec le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres avec qui il a devisé, entre autres, sur la consolidation de la paix dans la partie est de la République Démocratique du Congo. Il a reçu, pour cela, les assurances de son interlocuteur quant à la disponibilité de la Monusco à apporter un appui multiforme en vue d’éradiquer définitivement la horde des forces négatives actives dans ce coin du pays.