Les représentants de l'ensemble des partis politiques d'opposition centrafricains se sont réunis le 11 février à Bangui pour mettre en place une plateforme commune en vue de l'élection présidentielle prévue pour décembre 2020.
Après avoir longtemps connu des divisions au sein d'une plateforme citoyenne appelée E zingo biani, l’opposition veut s’afficher unie à dix mois de l’élection présidentielle dans ce pays ravagé par une guerre civile depuis sept ans et dont deux tiers du territoire sont toujours aux mains de groupes armés rebelles.
« Nous sommes des partis politiques, nous avons vocation à conquérir le pouvoir. Nous n'allons pas utiliser E zingo Biani, une plateforme citoyenne, pour mener des actions politiques contre le pouvoir en place », a expliqué Anicet Georges Dologuélé, arrivé deuxième à la présidentielle de 2016 remportée par Faustin Archange Touadéra. Dologuélé est le leader de l'Union pour le renouveau centrafricain (URCA).
Dénommée, la Coalition de l'opposition démocratique (COD 2020), la nouvelle plateforme politique réunit seize formations.
Parmi les signataires de la charte de la COD 2020, figurent notamment le KNK, le parti de l'ex-président François Bozizé, renversé en 2013 par une coalition de groupes armés et dont la chute a été le point de départ d'une nouvelle guerre civile dans ce pays. Il dispose toujours d'une solide assise électorale et n'a pas exclu de se présenter à l'élection de 2020.
Le MKMKS de Jean-Serge Bokassa, une autre figure de l'opposition, était également représenté, ainsi que le CNPS de Nicolas Tiangaye.
La COD 2020 se fixe pour objectif, entre autres de veiller « à ce que les prochaines élections soient organisées de manière transparente et équitable », a assuré Anicet Georges Dologuélé, intronisé président de cette plateforme. « Nous nous donnons la possibilité de discuter d'une éventuelle candidature unique. Cela viendra avec le temps », a-t-il conclu.