Le secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo, effectue sa première visite en Afrique subsaharienne deux ans après sa nomination. Une tournée entamée par le Sénégal, puis l' Angola et l'Éthiopie.
Mike Pompeo est venu parler business, à l’heure où certains pays africains déplorent le désengagement militaire américain. Le continent africain est la dernière région du monde que le secrétaire d'Etat n’avait pas visité. Pour sa première tournée en Afrique subsaharienne, le secrétaire d’État américain a commencé par le Sénégal. Cette visite intervient alors que les États-Unis ont annoncé le réajustement de leur forces en Afrique.
A Dakar, Mike Pompeo renforce les liens de sécurité et de coopération économique avec le Sénégal, qu'il a d’ailleurs qualifié d’ "ancre de la démocratie et de pilier de la sécurité de l'Afrique de l’Ouest". Il a indiqué que les États-Unis veilleraient à faire ce "qu'il faut" notamment dans la région du sahel confronté au terrorisme. Il a laissé ouverte la question d'une éventuelle réduction des forces américaines en Afrique actuellement en discussion à Washington.
Auparavant le chef de la diplomatie sénégalaise, Amadou Ba, avait indiqué que les États-Unis avaient fait part au Sénégal de leur volonté "de retirer leur forces combattantes " pas dans leur totalité, mais pour les remplacer dans les domaines de la formation et du renseignement. Confronté à l'insécurité, "plus que jamais, l'afrique a besoin des Etats-Unis, qui sont un allié stratégique pour un retour définitif à la paix et à la stabilité. " Nous ferons ce qu'il faut, nous ferons ce qu'il faut collectivement, j'en suis convaincu", a répondu Mike Pompeo. Pour rassurer, il a rappelé que le niveau de forces déployées en Afrique était en cours d'examen au Pentagone. Après s'en suivra une discussion avec les pays de la région , a-t-il indiqué.