Libye: le gouvernement de Tripoli suspend sa participation aux discussions à Genève

Jeudi, Février 20, 2020 - 10:00

Le gouvernement libyen d’union nationale (GNA), basé à Tripoli, dans la capitale et reconnu par l’ONU, a annoncé la suspension de sa participation aux travaux d’une commission conjointe militaire à Genève, sous l‘égide de l’ONU.

Les raisons évoquées : des violations répétées de la trêve. “Nous annonçons la suspension de notre participation aux pourparlers militaires qui se déroulent à Genève jusqu‘à ce que des positions fermes ne soient adoptées à l’encontre de l’agresseur et ses violations” de la trêve, a indiqué le GNA dans un communiqué. Cette commission militaire conjointe est composée selon le format dit “5+5”, avec cinq membres représentant le GNA et cinq autres le maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l’est libyen dont les forces tentent de s’emparer de Tripoli depuis avril 2019.

Le 18 février, le port maritime de Tripoli et celui d'al-Chaab, ont été la cible de plus de 15 roquettes, malgré l’entrée en vigueur en janvier d’un cessez-le-feu peu respecté par les forces en conflit. Trois civils auraient été tués et cinq autres blessés, selon le GNA. Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres est favorable à un rôle plus important pour l'Union africaine (UA).

Les belligérants libyens ont entamé le 18 février une nouvelle série de pourparlers militaires indirects, en présence de l‘émissaire des Nations unies pour la Libye, Ghassan Salamé. “Sans un cessez-le-feu durable (…) les négociations n’ont aucun sens. Il ne peut y avoir de paix sous les bombardements”, a souligné le GNA.

L'ONU a regretté le 12 février, que ses avions soient "empêchés" d'atterrir en Libye par les forces loyales au maréchal Khalifa Haftar, soulignant que cela entravait les efforts humanitaires dans ce pays en guerre

Noël Ndong
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