Coronavirus

Éditorial

Ce que démontre, ou plutôt confirme, l’expansion du coronavirus c’est bien que la mondialisation, qui a changé de façon radicale et plutôt positive les relations entre les peuples, porte également en elle de redoutables dangers contre lesquels il va falloir se protéger à l’échelle planétaire. Partie en effet d’une ville, Wuhan, située au centre de la Chine, la maladie s’est propagée en quelques semaines sur tous les continents beaucoup plus vite et plus fortement qu’on ne le pensait. Si bien que tout indique aujourd’hui qu’elle peut, hélas !,  provoquer une pandémie qui tuera des centaines de milliers, voire même des millions d’êtres humains.

 

Au-delà de la bataille médicale qui s’engage pour freiner, puis si possible bloquer l’extension du virus nous devons maintenant réfléchir aux problèmes qu’il faudra inévitablement résoudre dans les années à venir si l’espèce à laquelle nous appartenons veut sortir vainqueur des menaces biologiques qui pèsent sur elle. Une bataille qui vient s’ajouter à la lutte contre le dérèglement climatique provoqué par la suractivité humaine dont nous commençons à subir les effets dévastateurs et qui menace elle aussi très directement la survie de l’homme.

 

N’ayant évidemment ni les connaissances ni la maitrise des techniques qui permettront de lutter efficacement contre la nouvelle menace que fait peser l’extension du coronavirus sur toute l’étendue de la Terre, nous ne nous hasarderons pas à évoquer ici les voies qu’il convient de suivre pour échapper au désastre qui se profile à l’horizon. Mais nous pouvons écrire sans l’ombre d’un doute que seule une véritable coordination planétaire peut permettre à l’humanité de franchir le nouvel obstacle qui se dresse sur sa route et qui résulte directement de l’ouverture rendue possible par la mondialisation.

 

Pour dire les choses de façon encore plus claire, tous les peuples de la Terre doivent maintenant s’entendre aujourd’hui pour lutter contre l’extension du coronavirus, empêcher demain la multiplication des pandémies de toute nature qui marqueront au fer rouge le vingt-et-unième siècle dont nous entamons la troisième décennie. Et c’est pourquoi la tenue d’un Sommet mondial consacré à la coordination des actions qu’il convient de mener sur les cinq continents s’impose dès à présent comme un impératif, une  obligation à laquelle aucun Etat, aucune nation, aucun peuple ne sauraient se soustraire.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville
Lundi, Février 24, 2020 - 19:45
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Édition Quotidienne (DB)
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