Le Conseil de sécurité de l’ONU a condamné, le 27 février, les violations de l’accord de paix et les violences perpétrées par des groupes armés en Centrafrique, en particulier dans le nord et l’est du pays.
Les quinze membres ont exigé des groupes armés qu’ils cessent "toutes les formes d'hostilités, d’incitation à la haine et à la violence ethniques et religieuses, et de violations du droit international humanitaire et des droits de l'homme". Ils ont rappelé la possibilité d'appliquer des sanctions aux signataires de l’accord de paix qui ne respectent pas cet accord. Le Conseil de sécurité s’est en outre déclaré gravement préoccupé par la poursuite des attaques contre la Minusca et a rappelé que les attaques visant des Casques bleus pouvaient constituer des crimes de guerre.
Ils se sont également félicités des progrès accomplis dans la mise en œuvre de l'Accord politique pour la paix et la réconciliation en RCA, un an après sa signature à Bangui. Ils ont salué les efforts du président centrafricain Faustin-Archange Touadéra et de son gouvernement pour avoir honoré leurs engagements ainsi que l'appui fourni par les garants et les facilitateurs de l'accord de paix, notamment l'Union africaine ( UA), la Communauté économique des États de l'Afrique centrale et les Nations unies.
Le Conseil de sécurité s’est toutefois déclaré préoccupé par les retards dans la mise en œuvre de certaines dispositions clés de l'accord de paix et a exhorté toutes les parties signataires à respecter pleinement leurs engagements. Il a également exhorté les parties non-signataires et toutes les parties prenantes politiques et de la société civile à soutenir la mise en œuvre de l'accord de paix. Les membres du Conseil de sécurité ont salué les efforts des autorités centrafricaines pour étendre l'autorité de l'État à travers le pays et pour faire avancer la réforme du secteur de la sécurité. Ils se sont félicités du début des enquêtes du Tribunal pénal spécial, et ont également appelé les autorités centrafricaines à opérationnaliser rapidement la Commission Vérité, justice, réparation et réconciliation. Ils ont exhorté les autorités centrafricaines et toutes les parties prenantes nationales à assurer la préparation d'élections présidentielle, législatives et locales inclusives, libres, justes, transparentes, et crédibles en 2020 et 2021.