Le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a prononcé un discours sur les femmes et le pouvoir à la New School, à New York.
Le chef de l’ONU, Antonio Gutterres, a appelé les hommes à soutenir les droits des femmes et l’égalité des sexes. Le 28 septembre 1962, à la New School a eu lieu le premier cours intitulé Les grandes femmes dans l’histoire américaine. Il s’agit, du premier cours sur l’histoire des femmes proposé aux Etats-Unis. " Partout, les femmes sont moins bien loties que les hommes, simplement parce qu'elles sont des femmes", a déclaré Antonio Guterres devant un parterre d’étudiants, de professeurs et de chercheurs de l’université. "Si elles sont migrantes ou réfugiées, handicapées ou issues d’une quelconque minorité, elles sont confrontées à des barrières encore plus importantes", a-t-il relevé. "Nous devrions tous avoir honte des inégalités dont sont victimes les femmes au 21e siècle. Ce n’est pas seulement inacceptable, c’est stupide", a-t-il poursuivi. Avant de préciser : "Cette discrimination nuit à nous tous [...]. Tout comme l’esclavage et le colonialisme étaient des tâches des siècles précédents, nous devrions tous avoir honte des inégalités dont sont victimes les femmes au 21e siècle. Ce n’est pas seulement inacceptable, c’est stupide''. "Prérequis pour un monde meilleur, l’égalité des sexes n’est pourtant pas un nouveau problème de société. Les femmes se battent pour leurs droits depuis des siècles", a-t-il rappelé, puis il s'est félicité de voir des jeunes femmes comme Malala Yousafzai et Nadia Murad "briser les barrières et créer de nouveaux modèles de leadership".
Malgré ces avancées, la situation des droits des femmes reste tragique, a rappelé le chef de l’ONU. "L'inégalité et la discrimination sont la norme partout dans le monde'', a-t-il déploré, tout en soulignant que l’égalité des sexes est fondamentalement une question de pouvoir, notant que " les femmes ne sont pas comptées et leurs expériences ne comptent pas''.
Cinq domaines d’action pour parvenir à l’égalité des sexes
1/ Accroitre la participation des femmes aux processus de paix dont elles sont souvent exclues alors qu’elles en sont les premières victimes.
2/ Responsabiliser les hommes face à la crise climatique dont ils sont principalement responsables et qui a un impact disproportionné sur les femmes et les filles.
3/ Rendre les économies plus inclusives en mettant en œuvre une véritable égalité des revenus entre les femmes et les hommes.
4/ Encourager les femmes à participer -à rôle égal-avec les hommes à la conception des technologies numériques.
5/ Avoir plus de femmes en politique et dans les sphères de décisions.