L'Union européenne (UE), par la voix de la nouvelle presidente de la commission vient de modifier la nature de son partenariat avec l'Afrique, en revisitant sa stratégie globale.
L’Afrique va occuper une place de choix dans l’agenda d’Ursula Von Der Leyen, la nouvelle présidente de la Commission européenne. L'UE conserve sa première place comme partenaire commercial du continent (36 % des échanges) et comme première source d’investissement (283 milliards d’euros), les deux blocs sont à un tournant important de leurs relations. Ursula Von Der Leyen propose donc de modifier la nature du partenariat Afrique, en l'inscrivant dans un contexte de renouveau commencé par son prédécesseur Jean-Claude Junker.
En 2017, Jean-Claude Juncker avait lancé un plan d’investissement extérieur, pour attirer plus de 44 milliards d’euros d’investissements publics et privés en Afrique et créer 10 millions d’emplois. Avec la nouvelle chefcde l'exécutif, il y a un changement d’approche. Elle place son mandat sous le signe de la ''géopolitique'', pour en fait permettre à l’Europe de maintenir son rang sur la scène internationale. Et dans ce contexte, l’Afrique est à nouveau une cible prioritaire.
Et l'UE considère "qu’il y a une communauté de destin avec l’Afrique, ne serait-ce que sur l’aspect migratoire" relève un diplomate à Bruxelles.
En outre l'Afrique devrait connaître dans les prochaines décennies une forte croissance démographique et économique, ''le nombre de pays constitue une masse qu’il vaut mieux avoir avec soi '''est-il. ''La question migratoire a bien sûr été – à tort ou à raison – un puissant levier pour attirer plus d’attention sur l’Afrique '', déplore Stefano Manservisi, ex-Directeur général en charge du développement à la Commission. Une approche aujourd’hui obsolète' Bruxelles préférant désormais se concentrer sur les opportunités offertes par l'Afrique en en matière de commerce et d’investissement.