Au moment où la planète s’apprête à célébrer la Journée internationale de la femme, le 8 mars, tout le monde devrait reconnaître les avantages que les femmes apportent à l’action climatique afin que le changement climatique puisse être traité sérieusement.
Le changement climatique a des incidences différentes sur les gens selon les circonstances socio-économiques, les handicaps éventuels, l’âge ou le sexe. Lorsque les solutions aux changements climatiques tiennent compte de ces différentes réalités, elles sont plus efficaces et leurs effets se répercutent mieux sur la société. Il faut savoir que 51 % de l’humanité est composé de femmes et de filles. Pour atteindre l’objectif le plus ambitieux de 1,5 °C de l’Accord de Paris sur le changement climatique et limiter le réchauffement bien en dessous de 2 °C, il est essentiel que les besoins, les perspectives et les idées des femmes, tout comme ceux des hommes, soient inclus dans l’action climatique afin de créer des solutions équitables, efficaces et durables.
Les femmes autochtones, par exemple, subissent les effets des changements climatiques depuis des générations et ont été des précurseurs et des chefs de file en matière de conservation de l’environnement. Leurs connaissances et leurs compétences contribuent grandement à renforcer la résilience aux impacts climatiques et à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Leurs savoir-faire et connaissances traditionnelles en matière de gestion des ressources naturelles dans des domaines tels que l’innovation, les déchets et l’énergie sont des outils efficaces dans les stratégies d’action climatique. L’investissement en faveur des femmes et des filles a de multiples répercussions sur des communautés tout entières et des pays. Des études révèlent que les pays où la représentation des femmes au parlement est élevée sont plus susceptibles de ratifier les traités internationaux sur l’environnement.
Rappelons que les communautés réussissent mieux dans les stratégies de résilience et de renforcement des capacités lorsque les femmes sont aussi associées à la planification. Selon l’ONU, les femmes sont plus enclines à partager des informations sur le bien-être de la communauté, importantes pour la résilience, et plus disposées à s’adapter aux changements environnementaux dès lors que leur vie familiale en subit les conséquences. De surcroît, les femmes sont généralement les premières à réagir lors des interventions à l’échelle locale en cas de catastrophe naturelle, les chefs de file en matière de réduction des risques de catastrophe et contribuent au rétablissement post-catastrophe en répondant rapidement aux premiers besoins de leurs familles et en renforçant les structures communautaires.
Des investissements ciblés en faveur de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes donnent des résultats en matière de sauvegarde de l’environnement, de lutte contre la pauvreté, de politique sociale et de réalisation des Objectifs de développement durable. En abordant le changement climatique sous l’angle de la parité, les droits des femmes sont également pris en compte, en s’attaquant aux inégalités existantes entre les sexes plutôt qu’en les exacerbant.